Ancien président du Conseil économique social et culturel, non moins ancien patron de la Chambre de commerce et d’industrie, Jamille Bittar a repris du service politique. Fortement attendu au starting-blocks de la course présidentielle de 2018, il a finalement renoncé à gaspiller de l’argent et s’est rangé du côté gagnant, celui du candidat de l’EPM Ibrahim Boubacar Keita. Sitôt arrivé et le président de l’UMAM a systématiquement occupé le premier rang des soutiens. Plus présent au siège de campagne du président sortant que même les alliés de première heure, il ne manque jamais aussi l’occasion de s’exhiber auprès d’IBK et paraître comme le plus proche collaborateur de ce dernier.
Il s’agit au fait d’une vieille habitude. Avec ATT également, il ne figurait pas parmi les premiers venus du régime; il a réussi cependant à se progressivement hisser au rang des premiers servis au point de prétendre être son dauphin au bout de deux quinquennats.
La veuve de Cheick Haoussa a voté Kidal
La veuve de l’intrépide combattant et chef de guerre de la CMA assassiné à l’explosif l’année dernière a accompli son devoir civique sous bonne escorté lors du premier tour de la présidentielle. Il nous revient de source bien introduite qu’elle a été transportée par la Minusma au bureau de vote où elle à malheureusement trouvé qu’un autre électeur a déjà émargé à sa place. Zeïna, c’est son nom, a tout de même rempli les formalités puisqu’il fallait prouver aux forces étrangères qu’elle continue de jouir de ses droits civiques après la mort de son mari. C’est sous bonne escorte également que la pauvre veuve a rejoint son domicile en attendant le second tour dont on n’a pas appris pour l’heure les circonstances.
Ces travaux qui ne finissent jamais
L’Afrique-France serait-elle le filon qui résiste au temps ? Tout porte à le croire. Et pour cause : deux ans après le sommet polémique et controversé on continue d’assister non sans étonnement à des travaux censés s’inscrire dans le programme de cet événement. Il s’agit principalement de travaux d’entretien de certains tronçons de routes urbaines dans la capitale, chantiers qui semblent ne jamais atteindre leur terme puisqu’on revient si constamment sur les mêmes étapes qu’on finit par importuner les usagers. Le jeu en vaut vraisemblablement la chandelle d’autant que de juteux marchés de travaux publics sont en jeu. Si juteux que les prestataires de services semblent jouir d’une certaine prime à l’incompétence qui consiste à leur ré-attribuer les mêmes travaux mal exécutés.
La Rédaction
Source: Le Témoin