Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Le Japon divisé sur une réforme de la Constitution pacifiste

Au Japon, la politique reprend ses droits après la trêve due à la succession impériale. Naruhito à peine monté sur le trône, le Premier ministre, Shinzo Abe, propose de réviser la Constitution pacifiste de 1947. Le Japon s’y engage à ne plus jamais faire la guerre à quiconque et à ne pas avoir d’armée. Le Japon doit-il se remilitariser ? Les avis sont très partagés.

De notre correspondant à Tokyo,  Bruno Duval

Shinzo Abe veut une armée digne de ce nom et plus seulement des « Forces d’autodéfense ». Le statut des 250 000 militaires qui les composent fait débat ici puisque la Constitution interdit au Japon d’avoir des forces armées. Selon Shinzo Abe, cette polémique est insultante pour les soldats. Leur légitimité doit donc figurer noir sur blanc dans la Constitution.

« Toucher à la Constitution, c’est prendre le risque que le Japon connaisse à nouveau des dérives nationalistes et belliqueuses, comme dans le passé. Donc c’est ouvrir la boîte de Pandore, à mon avis », nous explique un jeune homme, à qui ce projet ne plaît pas du tout.

« La guerre, je l’ai vécue! »

Beaucoup de personnes âgées sont hostiles à une telle révision. « Shinzo Abe ne devrait pas jouer comme ça avec la paix. La guerre, moi, je l’ai vécue quand j’étais gosse : les bombardements de Tokyo, toutes ces nuits où on devait courir se réfugier dans les abris », se rappelle un octogénaire.

L’électorat nationaliste lui applaudit Shinzo Abe. Il a toujours trouvé ce texte, rédigé sous la dictée de l’occupant américain, humiliant. « La paix ! Les Japonais n’ont que ce mot à la bouche depuis 1947, nous assure ce retraité. Mais enfin ! Deux dictatures communistes nous menacent: la Chine et la Corée du Nord. Donc, le Japon n’a pas le choix. Il doit absolument réécrire sa Constitution. Et se réarmer, c’est-à-dire au minimum doubler le budget de la Défense. »

Les Japonais devront se prononcer par référendum. Au vu des sondages, ce référendum s’annonce périlleux pour le Premier ministre.

RFI

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance