Le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », nouvelle alliance entre jihadistes du Sahel lié à Al-Qaïda, a démenti toute implication dans la lapidation présumée d’un couple non marié dans le nord-est du Mali. Le groupe l’a fait savoir dans un communiqué en arabe cité par l’agence mauritanienne Al-Akhbar et SITE, centre américain de surveillance des sites jihadistes, diffusé hier sur les réseaux sociaux.
Dans ce communiqué, le groupe conteste même la réalité des faits et la mise à mort du couple, la semaine dernière entre les localités d’Aguelhok et de Tessalit. Selon des élus de la zone, elle a pourtant eu lieu en public et a été filmée. La réalité de cette exécution a été mise en doute ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Aucune indication n’a pu être obtenue sur l’identité des « islamistes » en question ou le groupe auquel ils appartiendraient.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, dirigé par Iyad Ag Ghaly affirme démentir « en bloc et dans le détail l’information mensongère » selon lui « faisant état de l’exécution d’un homme et d’une femme pour adultère dans le village de Taghlit ». Toujours selon ce communiqué du groupe une « enquête » et des « échanges » ont donné l’assurance « que cet incident ne s’était pas produit et que cette histoire était dénuée de tout fondement ».
Le groupe indique par ailleurs que ce sont ses combattants qui ont retenu quatre employés Maliens du Comité international de la Croix-Rouge dans la région de Mopti entre le 14 et le 15 mai. Cependant il dément tout enlèvement et assure qu’ils ont été relâchés sans dommage après un interrogatoire sur les raisons de leur présence. Le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » a revendiqué aussi la grande majorité des attaques jihadistes au Mali ces dernières semaines, y compris une embuscade mardi près d’Aguelhok qui a coûté la vie à deux Casques bleus Tchadiens.
A ce stade, les avis divergent sur cette lapidation présumée dans la région de Kidal. Cependant pour certains élus de la localité, ce serait déplorable si elle s’avère vraie. Selon l’Honorable Ahmoudene Ag Iknass, député élu à Kidal, « il est temps d’aller à la paix, car les populations sont fatiguées et n’aspirent qu’à la cohésion dans un islam tolérant »