C’est du moins ce qu’a dit Moussa Sinko Coulibaly. C’était lors d’une interview qu’il a accordée à Africable Télévision. interrogé par le journaliste Sekou Tangara, le général a donné des précisions de taille sur le “Mouvement populaire pour le changement” qu’il a créé, ainsi que sa vision et ses objectifs pour le Mali.
La crise malienne, les présidentielles de 2018, la lutte contre le chômage et la corruption, la réconciliation nationale… Moussa Sinko Coulibaly a touché du doigt les vrais défis auxquels le Mali fait face, défis que le régime d’IBK peine à relever.
En quittant l’armée pour fonder son mouvement politique “Mouvement populaire pour le changement”, Moussa Sinko Coulibaly se considère comme le futur homme de la situation. C’est pourquoi, il a annoncé sa candidature pour les prochaines élections présidentielles. Une annonce qui semble couper le sommeil au clan de la majorité. Du coup, il est devenu l’homme à abattre à tout prix. On peut même dire sans risque de se tromper que la tentative de sabotage par le régime de la cérémonie de lancement de son mouvement prévue le 20 janvier prochain, s’inscrit dans cette logique.
Au cours de l’interview sur Africable TV, Moussa Sinko Coulibaly a donné plus de détails sur sa démission, les objectifs de son mouvement et sur ses ambitions pour le Mali.
Le général a brièvement a indiqué qu’il a préféré quitté l’armée parce qu’il nourrit une ambition politique: celle de se présenter à la présidentielle de 2018.
Selon lui, le “Mouvement populaire pour le changement” est né pour apporter le changement tant souhaité par les Maliens. Autrement dit, de faire “la rupture avec ce que nous avons connu jusque-là”. Ce mouvement, dit-il, est conçu autour d’un idéal, avant de préciser que ce n’est pas un mouvement conçu pour Moussa Sinko, mais un mouvement de tous ceux qui aspirent au changement au Mali.
Le MPC est un bébé qui est né avec ses trente-deux dents. Aux dires de Moussa Sinko, il est peuplé de représentants des partis politiques de l’opposition et de la majorité. S’y ajoute la longue liste de frustrés du régime IBK. Le MPC bénéficie aussi d’adhésions massives de la diaspora.
À en croire le général, “il y a urgence de sauver le Mali qui est en train de mourir“, surtout au moment où le régime d’IBK est à bout de souffle.
“Le peuple qui a élu IBK s’est rendu compte qu’il n’a aucun programme pour le Mali”, a affirmé le patron du MPC.
L’éducation, l’emploi des jeunes, la sécurité, l’autosuffisance alimentaire, la réconciliation, la lutte contre l’injustice, la corruption et le vol organisé sont entre autres, les priorités des priorités du mouvement dont l’objectif n’est pas seulement l’élection présidentielle. “Nous inscrivons notre combat dans la durée. Il s’agit de bâtir les fondements d’un Mali nouveau, un Mali qui ne sera plus dans un perpétuelle commencent”, a-t-il expliqué.
Parlant de la crise malienne, Moussa Sinko pense que les premières solutions doivent être maliennes. L’option militaire seule, a-t-il expliqué, ne peut résoudre cette crise. Sa résolution passe forcément par le développement socio-économique, l’éducation, la lutte contre la corruption et l’injustice.
Abordant son rapport avec le général putschiste, Amadou Haya Sanogo, actuellement en prison, Moussa Sinko Coulibaly a été on ne peut plus franc : “le général Amadou Haya Sanogo est un ami, il restera un ami. J’ai des contacts avec lui… l’amitié continue…”
A.Berthé
La rédaction