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LE GENERAL CHRISTOPHE GOMART, ANCIEN CHEF DES FORCES SPÉCIALES FRANÇAISES AU MALI : «SI L’ARMEE FRANÇAISE S’EN VA, RAPIDEMENT LES DJIHADISTES REVIENDRONT VERS LE SUD »

L’ancien commandant de la force spéciale française qui a repoussé les terroristes dans la région de Gao et Tombouctou en 2013, le général Christophe Gomart vient de publier ses Mémoires militaires dans « Soldat de l’ombre » aux éditions Tallandier. Dans une interview, il a fait cas de l’intervention française au Mali et l’avenir de ces forces au Mali.

 

Le général Christophe Gomart a été à la tête de la Direction du renseignement militaire entre août 2013 et mai 2017. Avant cela, il a dirigé le Commandement des opérations spéciales d’août 2011 à juin 2013. Il a été parmi les artisans de la reconquête du nord du Mali en 2013, et avant cela, de l’intervention française en Libye, en 2011. Retraité de l’armée française, il vient de publier ses Mémoires militaires dans « Soldat de l’ombre » aux Editions Tallandier. Pour RFI, il révèle les dysfonctionnements des Forces spéciales/Service action (DGSE), revient sur la reconquête du nord du Mali, l’arrivée française à Kidal, et la dégradation actuelle de la sécurité dans le pays.

Le général Christophe Gomart qui a dirigé les forces spéciales au moment du déclenchement de l’opération serval en 2013 a participé à la libération du nord Mali. A la question de savoir s’il avait malgré tout un regret :

“Mon regret c’est d’avoir perdu notre camarade Damien Boiteux qui a été le Premier soldat tué peu de temps après avoir franchi la frontière entre le Mali et le Burkina. On a perdu quelques hommes et au regard de la population malienne, ce que nous avons fait est bien. Le Mali a été libéré de l’emprise djihadiste’’, a-t-il affirmé.

Au sujet de la prise de l’abandon de la conquête de Kidal après Gao et Tombouctou, il a affirmé que l’armée a voulu reprendre Kidal qui n’était pas aux mains des djihadistes mais des indépendantistes du MNLA. La DGSE a plaidé pour que Kidal soit traité de manière différente. Selon lui, le MNLA n’était pas l’ennemi.

“Mon idée à l’époque c’était de discuter avec eux pour qu’ils puissent nous donner des informations sur les preneurs d’otages en particulier d’Arlite. Dialoguer avec eux, pour avoir leur soutien, a-t-il révélé à RFI.

Il a estimé dans son livre un manque de collaboration de l’Algérie dans la lutte antiterroriste et même de protéger Iyad Ag Ghaly, chef d’Ansardine.

“Quand je regarde ce qui se passe, la question peut être restée posée pour le fait que Droukdel soit revenu au nord Mali. Le fait qu’il sort de l’Algérie et abattu à la frontière soit une conséquence des conséquences du dialogue franco-algérien’’, indique le Général.

Sur la persistance de l’insécurité au centre du Mali, au Niger, au Burkina malgré l’élimination de plusieurs chefs terroristes par l’armée française, il a affirmé que   la France avait mené la guerre contre les groupes djihadistes en 2013 mais il existe plusieurs dimensions :

“Je pense que derrière il y a deux (…)

RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU JEUDI 15 OCTOBRE 2020

KADOASSO I.

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