La nouvelle « fenêtre de choc alimentaire » permettrait à tous les pays membres d’emprunter jusqu’à 50 % supplémentaires de leur quote-part au FMI, dans le cadre de l’instrument de financement rapide.
Les membres du conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) ont examiné, le lundi 12 septembre, une proposition portant sur la création d’un nouveau « guichet de choc alimentaire » destiné à apporter des aides d’urgence aux pays durement touchés par la hausse des prix des denrées alimentaires.
« Le FMI examine toutes les options pour améliorer sa boîte à outils, y compris pour aider les pays touchés par la crise alimentaire. Le conseil d’administration vient d’entamer des discussions informelles sur une de ces propositions : un nouveau guichet de choc alimentaire, dans le cadre de nos accords de financement d’urgence », a déclaré le porte-parole du Fonds, Gerry Rice (photo), à Reuters.
Révélant que le FMI a prêté plus de 268 milliards de dollars à 93 pays, depuis le début de la covid-19, M. Rice a également indiqué qu’un vote formel en faveur de la nouvelle proposition est probable avant les réunions annuelles du Fonds en octobre.
La nouvelle « fenêtre de choc alimentaire » devrait permettre au FMI d’augmenter les financements aux pays confrontés à des problèmes de balance des paiements causés par la crise alimentaire déclenchée par la guerre en Ukraine et l’inflation mondiale consécutive à la pandémie, sans qu’ils n’aient à remplir les conditions requises pour accéder aux programmes de financement du Fonds. Elle augmenterait ainsi temporairement les limites d’accès existantes, et permettrait à tous les pays membres d’emprunter jusqu’à 50 % supplémentaires de leur quote-part au FMI, dans le cadre de l’instrument de financement rapide de l’institution.
Les prix des denrées alimentaires se sont envolés depuis le début du conflit russo-ukrainien, en raison notamment des perturbations des chaînes d’approvisionnement et des sanctions contre la Russie. Cette hausse des prix a provoqué des pénuries alimentaires et augmenté l’insécurité alimentaire dans plusieurs pays, notamment ceux d’Afrique.
Source : Agence Ecofin