Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Le film de la démission du PM : Quand Tatam Ly suscite la colère d’IBK

La lettre de démission du désormais ex-premier ministre, Oumar Tatam Ly a suscité les courroux du Président IBK au point que ce dernier s’est abstenu de le rappeler et s’est immédiatement mis à la recherche de son remplaçant.

 oumar tatam  ly premier ministre malien biographie cv bceao né naissance

 

Les événements se sont précipités dans la journée du samedi 05 avril. Alors que le président IBK était dans la logique d’un voyage paisible sur Kigali, il reçoit, dans la matinée (aux environs de 10 heures), la lettre de démission de son premier Ministre, Thierno Oumar Tatam Ly. Le document fait allusion à des cas de dysfonctionnements et de blocage de la machine gouvernementale. Et l’auteur y rappelle qu’il n’a pu convaincre le destinataire de «la nécessité de ses évolutions lors de nos entretiens des 2, 3 et 16 Mars ainsi que du 04 Avril 2014».

 

En clair, à ces dates précises, M. Tatam Ly a en effet rencontré le président IBK en vue de lui suggérer la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale mais débarrassée des ministres Soumeylou Boubèye Maïga (Défense), Mohamed Ali Bathily (justice), Madame Bouaré  Fily Bouaré (Finances), Ben Barka ( Promotion des Investissements), Tieman Hubert Coulibaly (Domaines de l’Etat et Affaires foncières), Zahaby (Affaires étrangères), Bocary Tereta (Développement rural). Le dernier cité est en outre le secrétaire Général du parti présidentiel.

 

Mais pour le président IBK, il était hors de question de se défaire de ces personnages dont certains occupent des départements de souveraineté, relevant donc de sa seule discrétion. C’est donc tout logiquement qu’il déclina la proposition de son premier ministre. L’on n’en était cependant pas à la rupture.

 

C’est donc le samedi 05 avril, dans la journée, sans crier garde et sans auparavant avertir son employeur lequel s’apprêtait à voyager, qu’il lui fit parvenir sa lettre de démission.

 

Il nous revient qu’IBK a piqué une de ses graves colères. S’estimant trahi par celui qu’il a chéri, cajolé et protégé comme son propre fils, il  décida d’accepter la démission en s’abstenant de rappeler son auteur. Et  immédiatement, avec certains proches, il se mit à la recherche d’un nouveau premier ministre. La page Tatam Ly venait, pour lui, d’être tournée.

 

Il fallut cependant plusieurs heures pour dénicher Moussa Mara. Il était presque 18 heures.

Signalons que l’information relative à la démission du Premier ministre sortant était déjà parvenue dans les rédactions de presse avant la nomination de son remplaçant. Comme pour dire que, quelque part, l’on voulait bien le départ de M. Ly. Les raisons sont multiples (lire notre article : « Il avait un agenda politique avec Cheick Oumar Diarra».

B.S. Diarra

 

 

La démission de Tatam Ly vue par le RPM « Il avait un agenda politique avec Cheick Modibo Diarra »

Selon des indiscrétions, le Premier ministre sortant était dans la logique de contrôler un nouveau parti érigé sur les cendres du RPM… Un parti dénommé MORAMA ou Mouvement Rassembleur pour le Mali. Au Q.G du RPM, on parle désormais de trahison. 

 

Réagissant à notre article sous le titre «Ils ont eu Tatam… Ce qui attend Mara» (La Sentinelle N° 012 du lundi 07 avril), un haut responsable du parti RPM a réagi. Pour lui, « ce ne sont pas nous qui l’avions eu ! Il s’est fait avoir ».

Aux dires de ce cadre RPM qui a voulu préserver l’anonymat, il n’y a jamais eu de conspiration contre le Prémier ministre sortant Oumar Tatam Ly. «Dès lors qu’Ibrim l’a choisi, il a mis tous les siens en demeure de le soutenir et de le protéger », précise notre interlocuteur. Et de poursuivre : « qu’importe que nous soyons d’accord ou non avec lui. Nous avions l’obligation de respecter les consignes du président. C’est ce que nous avions fait».

 

«Mais Thierno (Tatam Ly), voulait être plus royaliste que le roi » fustige notre confident.  « Il a voulu imposer au président le départ de certains ministres parmi lesquels, des alliés politiques de taille, voire même le secrétaire Général du parti RPM, Bocary Téréta… C’était tout simplement inadmissible et revoltant ! ».  Et, à en croire, ce responsable et cadre du parti, ce fut la goutte de trop.

 

Poursuivant ses révélations, notre interlocuteur souligne que M. Tatam Ly, auparavant inconnu et méconnu sur la scène politique était pourtant dans la logique de contrôler le parti.

 

« Avec l’ex ambassadeur Cheick Oumar Diarra à qui il voue une grande admiration, les deux hommes voulaient créer une autre entité sur les ruines du RPM… Un parti dénommé MORAMA ou Mouvement Rassembleur pour le Mali.

 

A en croire, l’orateur, ils avaient entrepris de saper le moral de la troupe en faisant admettre que le parti RPM était une coquille vide, qu’il faille le redynamiser avec des alliés. Et s’il parvenait à faire démarquer certains ministres et les faire remplacer par les siens, son coup aurait presque réussi».

 

Selon notre interlocuteur, « le maître à penser de M. Ly, entendez Cheick Oumar Diarra,  avait d’ores et déjà pris langue avec des alliés politiques à l’insu du parti RPM et d’IBK lui-même ». Il a fallut, poursuit-il, que ce dernier (IBK) le ramène à l’ordre.

 

A en croire donc notre source, c’est un véritable coup d’Etat politique que le Premier ministre sortant préparait contre le RPM. Raison pour laquelle, sa démission y a été favorablement accueillie.

 

B.S. Diarra

SOURCE: La Sentinelle

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance