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Le dossier secret des élections présidentielles de 2013 au Mali : La Gouvernance d’IBK a-t-elle déçu Alassane Dramane OUATTARA ?

La question mérite d’être posée, car c’est ce dernier qui lui a fait larmoyer en mai 2013 à Abidjan. En effet, à partir de mai 2013, la campagne est entrée dans sa phase très active. Chacun des candidats qui avaient la possibilité de voyager dans les pays à forte immigration malienne, partait à l’assaut de ses ressortissants dans ces pays. Et parallèlement, des programmes de visites étaient effectués à l’intérieur du pays pour essayer de convaincre les masses populaires sur la véracité du programme envisagé afin de tirer le Mali de l’ornière et de sa crise multidimensionnelle.

Entre temps, le capitaine Amadou Haya et les membres du CNRDRE, hésitaient entre Moussa Mara, présenté par certains dans le CNRDRE comme un homme neuf, capable de résoudre la crise malienne et de les protéger contre toute initiative tendant à les amener à la Cour Pénale Internationale (CPI) où se trouvait déjà Laurent Koudou Gbagbo au motif qu’il a massacré son peuple à la suite de l’élection présidentielle de 2011. Parmi ces membres du CNRDRE favorables à Moussa Mara, il y avait le capitaine Sanogo, le lieutenant Konaré, Saïba Diarra etc…

Un autre camp du CNRDRE conduit par le Colonel Moussa Sinko était favorable à IBK, vu son expérience passée dans la gestion du pays en période de crise entre 1994 et 2000 lorsqu’il était Premier Ministre. Aussi, cette tendance du CNRDRE  avait misé sur IBK, comme étant l’homme qui pouvait les préserver de la CPI, à cause de l’assassinat des bérets rouges. En Afrique et dans le monde, les chefs d’état, les hommes politiques et les bailleurs de fonds étaient tous dans un dilemme. C’est dans ce climat de doute que les religieux sont rentrés dans le jeu, en faisant signer un mémorandum par IBK, imitant ainsi le CNRDRE qui a été le premier à signer des engagements avec IBK en tant que candidat. Ces signataires se sont par la suite engagés dans une forte campagne intense et dans la préparation d’une fraude massive à travers un million de cartes NINA supplémentaires, qu’on aurait fait voter dans les camps militaires. Dans tous les cas, le trio Soumaïla Cissé, Dramane Dembélé et IBK était attendu en tête du peloton. Chaque candidat avait son soutien extérieur. Pour Soumaïla Cissé, c’était le Président Alassane Dramane Ouattara (ADO). En effet, ils ont des rapports amicaux, fraternels, entre eux depuis l’année 2000 avant qu’Alassane ne devienne le président de la Côte d’Ivoire. ADO a su bien apprécier la qualité de gestion de Soumaïla Cissé et sa vision du développement socio-économique de nos états africains. Ils ont les mêmes points de vue sur ces questions. Dans un premier temps, il s’est positionné pour le candidat Soumaïla Cissé. Le soutien de Dramane Dembélé était le président du Ghana, John Drahamani Mahama. Ce dernier est un ancien parlementaire panafricain, au même titre qu’IBK, OuélématouTamboura, Maitre MoutagaTall, Lanceni Balla Keïta et Mme Coulibaly KadiatouSamaké. C’est donc par l’entremise d’un membre du Comité Exécutif de l’ADEMA, que John Drahamani Mahama a soutenu Dramane Dembélé qui a pu rencontrer également ADO, Blaise Compaoré et le Président Mahamadou Issoufou du Niger. Au préalable, ce militant ADEMA avait présenté Dramane Dembélé à Mohamed Bassoum, ancien parlementaire panafricain et ministre des affaires étrangères du Niger lors d’un de ses séjours à Bamako en mai 2013. Ce contact a facilité la rencontre avec le Président du Niger. Le soutien principal d’IBK a été les membres du CNRDRE, ensuite le Président ADO, alors que ce dernier était le principal soutien de Soumaïla Cissé parmi les présidents de la sous-région. Est-ce un double jeux ou un retournement de situation de la part d’ADO ?

Les initiés de ce cercle restreint, se posaient cette question. Il fallait comprendre par ce geste qu’en politique les choix ne sont jamais figés, il y a toujours une alternative, donc c’était plus un retournement de situation qu’un double jeux. En effet, les deux neveux d’ADO à savoir Bak Ouattara et Bar Ouattara, chargés tous de missions auprès de leur oncle ADO ont vite fait d’avertir ADO, de la tendance qui se dessinait en ce qui concerne le choix du peuple malien. Ils l’ont rassuré que cette tendance était favorable à IBK plus qu’aux autres à savoir Soumaïla Cissé et Dramane Dembélé. Après enquête, ADO s’est rendu compte de cette réalité et a aussitôt téléphoné à IBK en ces termes : « Excellence, Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta, vous êtes le candidat de la Côte d’Ivoire. Je souhaite dans les jours prochains vous recevoir ici à Abidjan ». Il a suffi cette phrase pour que IBK se mette à larmoyer une fois de plus pendant au moins quinze minute, comme il sait bien le faire en de pareilles situations. Sa rencontre avec ADO a pris trois heures. A la fin, il a empoché 1,450 milliard F CFA en espèce et 550 millions de financement pour la prise en charge de sa communication électorale confiée à l’agence ‘’Vaudou’’ appartenant à ADO. Pour IBK, le nil était arrivé au Caire, il n’y avait plus rien à craindre. Le système de fraude organisé par le capitaine Sanogo, l’argent, les religieux, son ami Hollande auquel il avait promis l’autonomie de Kidal étaient tous là pour assurer sa victoire dès le premier tour.

Soumaïla Cissé, sans baisser les bras a mené une campagne honnête et digne, et cela pour le peuple malien et le Mali, malgré que le CNRDRE soit contre lui. Quant à Dramane Dembélé, John Drahamani lui avait fait une première contribution en lui promettant qu’un autre grand pactole viendrait d’ADO, de Good Luck Jonhatan du Nigeria et de lui-même. Son financier et cousin en la personne de Baba Camara, devrait amener par Jet privé le financement promis. A part donc la première tranche, aucun autre sous n’est parvenu à Dramane Dembélé, car entre temps ADO avait informé les autres présidents de la sous-région de ce qui se tramait au sein du CNRDRE,en France, au niveau des religieux. Les choses se donc passées comme projetées. IBK est venu au pouvoir, et le peuple l’avait considéré comme un messie pour sauver le Mali. Quatre ans après, non seulement le peuple est déçu, les chefs d’état de la CEDEAO sont déçus. La frustration a été plus grave encore pour le Président Alassane Dramane Ouattara (ADO), qui a financé sa campagne électorale à concurrence de 2 milliards F CFA. Moralement atteint par ce retournement d’alliance en faveur d’IBK en 2013, ADO en homme sincère et réfléchi est aujourd’hui plus proche de Soumaïla Cissé que de n’importe quel autre malien. Les joutes électorales futures, révèleront les vrais libérateurs du Mali.

Badou S KOBA

Le Carréfour

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