Au terme des deux jours d’intenses travaux, les participants au conseil de Ségou ont analysé les documents de recettes de l’exercice 2012 et les prévisions de 2013. Ils ont aussi débattu d’importants documents qui ouvrent de nouvelles perspectives pour ce service. A la fin des travaux, le premier responsable de la DGI n’a pas manqué d’exprimer sa très grande satisfaction par rapport aux résultats obtenus. Ce qui ouvre un boulevard pour la réalisation de la transition fiscale.
Dionké Diarra
En délocalisant les travaux de son conseil de cette année dans la capitale des balanzans, il s’agissait pour la Direction générale des impôts (DGI) de renforcer la communion entre ses agents, mais aussi d’établir un cadre de communication avec ses partenaires et les contribuables. Cela s’est traduit par une campagne de communication sur les radios locales avant et pendant les travaux et la participation à ceux-ci des représentants des organisations professionnelles du secteur privé.
Les travaux ont été intenses et très prolifiques car ayant permis, au-delà de l’analyse des objectifs de recettes de l’année écoulée et de ceux de l’année en cours, la présentation notamment du plan stratégique intérimaire 2013 de la DGI, des indicateurs de gestion, du rapport provisoire de sondage sur les procédures de la DGI.
Il y a eu aussi la présentation des délégations de pouvoirs, le compte-rendu de l’exécution du programme de formation 2012 et du plan de formation 2013. Une note a été présentée sur le projet de plan de carrière de la DGI, sur la relecture du code de déontologie de l’agent des impôts de même que la loi relative au statut particulier de l’agent des impôts, sans oublier le compte-rendu de l’exécution du programme spécial d’équipement 2011-2012 et du projet de programme 2012-2013. Au vu des conclusions obtenues, le Directeur général des impôts, Dionkè Diarra a déclaré que les objectifs fixés ont été atteints par les travaux.
La voie est donc bien tracée pour faire face à l’objectif de recettes 2013 qui est de l’ordre de 521 milliards de FCFA. « Nous sortons d’une année marquée par beaucoup de coups négatifs, nous voulons faire de 2013, une année de rupture avec le souci de rendre effectives les réformes. Notre préoccupation est de changer la façon de faire de l’agent des impôts. C’est pourquoi nous avons envisagé le nouveau plan de carrière et le projet de statut particulier». A ce niveau, il a salué la collaboration franche de la section syndicale, qui au-delà de ses revendications (siège équipé, véhicule…) s’est engagée à travailler étroitement avec la Direction générale pour honorer les attentes des plus hautes autorités du pays. Ainsi, le secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité a vivement salué l’esprit de dialogue social des impôts avant de déclarer : » Nous serons prêts à accompagner la direction en terme d’orientation et d’atteinte des objectifs mais pas de compromission « . «La bonne image de l’agent des impôts est l’une des conditions sine qua non de la réussite » a expliqué Dionkè Diarra. Celui-ci de poursuivre : « On veut atteindre la norme en matière de recouvrement des recettes qui veut qu’au moins 60% des contribuables se déclarent eux-mêmes pour que nous n’ayons qu’à poursuivre les moins de 40%. Si les objectifs de recettes 2013 sont atteints et que les prévisions en terme de PIB sont maintenues nous allons faire un grand pas dans la réalisation de la transition fiscale. Autant dire que nous sommes dans une phase décisive « .
Le patron des impôts est aussi convaincu que le Mali est loin d’épuiser l’assiette fiscale car il y a toujours un secteur informel extrêmement important qui échappe à tout paiement d’impôt.
Youssouf Camara
Envoyé spécial à Ségou