Récemment nommé à la tête de la Police nationale, le Contrôleur général Moussa Ag Infayi était face à la presse nationale et internationale ce jeudi 21 janvier 2016 à la Direction générale de la Police. L’ordre du jour était de donner aux Maliens, les nouvelles de la police malienne spécifiquement ses missions et perspectives. C’était en présence des responsables syndicaux de la Police, des membres du Cabinet du Ministre de tutelle, de la hiérarchie policière et de plusieurs autres personnalités.
Après avoir présenté ses vœux à la presse, le Directeur général de la police nationale a expliqué les missions qui sont assignées à son département. Selon, Moussa Ag Infayi, dans la “situation d’urgence”, il faut établir une bonne politique de communication entre la population et l’Etat.
« Cette rencontre a été organisée pour créer un climat de confiance entre la population et la police. Nous n’avons pas une baguette magique pour éradiquer l’insécurité à laquelle nous faisons face aujourd’hui, mais nous déployons des efforts pour y parvenir. Pour arriver à cette fin, toutes les forces sont au service du peuple malien pour une meilleure coordination en vue de sécuriser les personnes et leurs biens ».
Pour mener à bien cette mission, le DG de la police nationale a évoqué un problème crucial à savoir, l’insuffisance de l’effectif et la répartition des hommes selon la population et les endroits. « La police malienne est malade et il est urgent de la soigner définitivement », a-t-il dit.
A propos de l’indiscipline et de l’incivisme de certains policiers qui n’honorent pas ledit corps et l’Etat, le patron de la police met en garde, « Tout policier qui commet un acte d’indiscipline ou est surpris en flagrant délit sera sanctionné. On est là pour servir la police et non pour se servir de la police. Le respect des lois, des règles et des citoyens est une impérieuse nécessité. Les policiers doivent être exemplaires ».
Par ailleurs, Moussa Ag Infayi a rappelé le rôle de la population dans l’atteinte des objectifs de la police. « La population doit aider les policiers à démasquer les malfrats et autres bandits ».
Quant au fameux problème des voitures CH et celles à vitres teintées, il en appelle à une bonne compréhension de la population, car dit-il, nous traversons un moment d’insécurité. S’agissant de l’épineux problème de passeport et de carte d’identité, il a indiqué qu’il n’y a pas pénurie de carte d’identité et que le passeport coûte 50.000 FCFA pour un délai d’établissement de 72 heures. Une visite guidée des locaux de la police des frontières a mis fin à la conférence. Cette rencontre qui sera désormais mensuelle, doit permettre à la police de redorer son blason en rétablissant une relation de confiance avec les populations.
Modibo Ouologuem, Stagiaire
Source : Le Challenger