Kardjigué Laïco Traoré et Nakani Sangaré sont désormais unis pour le meilleur et pour le pire, sous le régime polygamique. Leur union a été célébrée, le dimanche 20 mars dernier, au Centre d’état civil de N’Tomikorobougou en présence de plusieurs invités.
Comme nous l’avions annoncé dans notre édition précédente, le Professeur de danse traditionnelle et homme de culture, Kardjigué Laïco Traoré, a convolé en justes noces avec Nakani Sangaré, danseuse et chorégraphe de son état. Elle est également contractuelle au Conservatoire multi-média Balla Fasséké Kouyaté. Le mariage civil a été célébré le dimanche 20 mars dernier au Centre d’état civil de N’Tomikorobougou, en présence d’une foule des grands jours. Toutes les dispositions étaient prises pour que cette célébration fût une belle fête, après le mariage religieux.
Le chef du Centre d’état de N’Tomikorobougou était très heureux de célébrer cette union. “Je n’ai jamais imaginé ou pensé qu’un jour je vais célébrer le mariage de Kardjigué Laïco Traoré qui a fait beaucoup de choses pour le Mali. Nous sommes donc très fiers de lui. Depuis que j’ai été informé de ce mariage, j’avais peur parce que Kardjigué n’est pas n’importe qui dans notre pays. Nous, on ne peut rien lui apprendre en matière de mariage”, dira-t-il devant les mariés, les témoins et les différents invités avant de procéder à la vérification des identités. D’abord les mariés, ensuite les témoins.
Né le 19 novembre 1946 à Waljouya, au Burkina Faso, Kardjigué Laïco Traoré, résident à Faladié, fils de feu Djigui Traoré et de Fatoumata Bintou Maïga, est désormais l’époux de Nakani Sangaré, danseuse et chorégraphe, née le 5 avril 1979 à Bamako. Elle est la fille de Adama Sangaré et de Maïmouna Diakité. Les témoins étaient N’Tji Laïco Traoré pour Kardjigué et Ibrahim Traoré pour Nakani.
Après ces vérifications d’usage, ce fut ensuite la lecture du Code du mariage et le moment tant attendu de l’option du régime matrimonial. Le couple, uni donc pour le meilleur et pour le pire sous le régime polygamique, a préféré la séparation de biens dans leur foyer.
Quand le chef du Centre d’état civil a posé à Nakani la question de savoir si elle aime Kardjigué, la réponse a été sans équivoque: “Oui, je l’aime très bien !”. Après ce moment solennel, ce fut la séance de photos pour immortaliser ce mariage. Mais fait inédit : Kardjigué a abandonné sa voiture avec la mariée pour se taper une petite balade à pied à côté de ses amis qui se rendaient à la maison de Nakani, non loin de la mairie.
Si ce mariage a été fêté avec fastes par la famille de Nakani (elle est à son premier mariage) chez Kardjigué l’événement s’est déroulé dans la plus grande modestie, puisque ce n’est pas la première fois que le Professeur de danse traditionnelle dit oui à une femme devant le maire. Nakani est sa deuxième épouse.
Nous leur souhaitons un heureux ménage avec certainement beaucoup de futurs chorégraphes et artistes de renom !
A.B. HAÏDARA
Source: Aujourd’hui