Instauré pour cause de pandémie du Coronavirus, le couvre-feu coïncide avec le mois de Ramadan, qui en a d’ailleurs bravé certains restrictions pour ce qui et notamment des habitudes alimentaires des jeûneurs maliens. Peu d’entre eux pouvaient se passer en effet de prolonger leur ration aux niveaux des gargotes, faute de pouvoir s’approvisionner convenablement à domicile. Une autre coutume en rapport avec le mois de Ramadan pourrait également ne pas s’accommoder des exigences du couvre-feu.
Il s’agit cette fois d’une tradition bien ancrée dans les sociétés maliennes et à laquelle toutes les générations ont sacrifié à l’âge indiqué. Il s’agit des promenades en groupe d’âge que font les enfants à partir du dixième jour du mois sacré. Ils vadrouillent d’habitude de porte à porte et ramassent des fortunes contre des chants et autres prestations artistiques. Si le couvre-feu était maintenu dans toute sa rigueur, ce sera la première fois depuis des siècles voire peut-être des millénaires que les circonstances vont empêcher cette tradition de se perpétrer.
La Rédaction
Source: Le Témoin