Le mardi 16 septembre dernier, la tension était vive au grand marché de Bamako au niveau de l’Artisanat jusque devant l’Assemblée Nationale entre les forces de l’ordre et les commerçants ambulants. Pour en savoir davantage sur les raisons de cette descente musclée des forces de l’ordre au niveau du grand marché, nous avons rencontré le commissaire Dioubaly Diawara qui nous donne des explications.
D’entrée de jeu, le commissaire avoue qu’ils ont été pour rétablir l’ordre. Ainsi, pour lui, depuis plus de deux mois des agents de force de l’ordre sont déployés sur le boulevard du Peuple et annexe (comme l’anneau Sotrama) pour le déguerpissement des marchands qui ont occupé anarchiquement la voie publique.
Toujours selon le commissaire Diawara, cette opération se menait très bien et sans anicroche dans la mesure où les uns et les autres avaient compris que ce n’est pas en occupant les chaussées qu’ils peuvent se tirer d’affaire.
« Aujourd’hui, nous avons été surpris que des vandales occupent subitement la voie publique, en posant des barricades et enflammant des pneus au seul motif qu’ils sont excédés par cet ordre qui est bien instauré.» Pour lui, ces commerçants ambulants excédés ont voulu semé la perturbation à la veille de cette fête de Tabaski. D’où la descente des forces de l’ordre.
Le commissaire Diawara nous signale sans ambages que l’opération qui a été menée conjointement par les forces de la Police, de la Gendarmerie et de la Garde Nationale, s’est soldée sans interpellation, ni saisie. Car, dit-il « on s’est borné seulement à rétablir l’ordre, à dégager les voies publiques afin quelles soient plus accessibles à la circulation avec les moyens classiques de maintien d’ordre.»
A ces marchands ambulants, le commissaire du 1er Arrondissement demande raison gardée. Car, avoue-t-il beaucoup n’aime pas vivre dans l’ordre, ils pensent que c’est dans la pagaille qu’ils vont gagner. « Non, notre pays le Mali, n’a pas besoin de désordre.
Il ajoute aussi qu’on ne peut pas accepter que des gens sous prétexte qu’ils cherchent leur pain quotidien viennent occuper la chaussée ou les devantures des magasins dont les propriétaires paient les locations à des milliers de FCFA.»
En tout, les marchands ambulants que nous avons rencontrés, jurent de ne pas se laisser faire car ils estiment que cette veille de la fête de Tabaski est un moment propice pour eux d’améliorer leur situation en ces moments où l’argent se fait rare.
Dieudonné Tembely