Au Mali, M. Guterres sera accompagné du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix ; du Secrétaire général adjoint à l’appui aux missions, Atul Khare ; et de la Directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore, a annoncé jeudi le bureau du porte-parole du chef de l’ONU.
À son arrivée à Bamako, la capitale malienne, le Secrétaire général participera à une cérémonie rendant hommage aux casques bleus des Nations Unies.
Le Mali est le théâtre d’opération de maintien de la paix le plus meurtrier pour l’ONU. Pour la quatrième année consécutive, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) est l’opération onusienne ayant subi le plus grand nombre de pertes en vies humaines. 21 casques bleus et sept civils de la Mission ont été tués en 2017.
Créée par le Conseil de sécurité en 2013, la MINUSMA a pour mandat d’appuyer la mise en œuvre par le gouvernement, les groupes armés des coalitions Plateforme et Coordination, ainsi que par d’autres parties prenantes maliennes, de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Et ce, en particulier dans ses dimensions politiques et ses aspects liés à la sécurité, notamment le rétablissement et l’extension progressifs de l’autorité de l’État.
Lors de sa visite au Mali, M. Guterres rencontrera le Président Ibrahim Boubacar Keïta, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et d’autres responsables maliens, ainsi que des fonctionnaires de l’ONU travaillant dans le pays.
Le déplacement du Secrétaire général au Mali est également une visite de solidarité pour le Ramadan qui a débuté la semaine dernière. Une visite au cours de laquelle, le chef de l’ONU va jeûner.
La visite de M. Guterres au Mali comprendra également des visites en région où il devrait rencontrer les autorités locales et le personnel de l’ONU, ainsi que des femmes, des jeunes et des représentants religieux.
La situation au Mali s’inscrit dans le contexte plus large de la sécurité et du développement dans la région du Sahel où le Burkina-Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont mis sur pied une Force conjointe du G5 Sahel pour lutter contre le terrorisme et les réseaux criminels transnationaux.
Dans une résolution approuvée en décembre dernier, le Conseil de sécurité a demandé la conclusion d’un accord technique permettant un appui opérationnel et logistique spécial de la MINUSMA à la Force conjointe du G5 Sahel. Cet accord technique a été approuvé en février dernier par l’ONU, l’Union européenne et les Etats du G5 Sahel à Bruxelles.
S’exprimant devant le Conseil de sécurité mercredi, le Secrétaire permanent du G5-Sahel, Maman Sidikou, a reconnu que la Force du G5 Sahel est encore loin d’avoir atteint une bonne vitesse de croisière dans la mise en œuvre concrète de sa réponse sécuritaire.
Intervenant devant ce même Conseil, la Sous-Secrétaire générale aux opérations de maintien de la paix, Bintou Keita, a appelé à ne pas reléguer au second plan les volets humanitaire, de développement et des droits de l’homme pour les populations civiles du Sahel, premières victimes de l’instabilité dans la région.
Un.org