Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian a fait une rapide visite en Gambie, lundi 5 novembre, où il rencontré le président Adama Barrow avant de se rendre à Dakar pour assister au 5e forum international sur la sécurité et la paix en Afrique.
Si la France multiplie désormais les signes d’intérêt pour le pays, le ministre des Affaires étrangères gambien, Mamadou Tangara, rappelle qu’il faut remonter à 1943 pour la dernière visite d’un responsable français : « Depuis le général de Gaulle, on n’a pas eu une visite de cette ampleur. Donc Monsieur le Ministre est le digne successeur du général de Gaulle ! », a-t-il lancé.
Il s’agit aujourd’hui de rattraper le temps perdu. Avec notamment la réouverture d’une antenne diplomatique française, fermée depuis 2013 sous Yahya Jammeh, et des fonds pour le développement, comme le souligne le ministre français Jean-Yves Le Drian : « Le 22 mai dernier, lors de la conférence des bailleurs de fonds de la Gambie à Bruxelles, la France a annoncé une contribution bilatérale de 50 millions d’euros sur les années 2018-2021, devenant ainsi le premier contributeur bilatéral de la Gambie », a-t-il rappelé.
Trente millions d’euros ont déjà été débloqués lors de cette visite pour des projets liés à l’agriculture et à l’accès à l’eau. Un geste pour soutenir la nouvelle démocratie selon le ministre français : « L’intérêt principal de départ de la France à l’égard de la Gambie, c’est le soutien de la France à la transition démocratique gambienne. Sans arrières pensées. Parce qu’il y avait ici une dictature, renversée par les urnes, et la France a été l’une des premières, sinon la première, à soutenir l’élection du président Barrow », a expliqué Jean-Yves Le Drian.
La Gambie est par ailleurs devenue membre observateur de l’Organisation internationale de la francophonie lors du dernier sommet. De quoi faciliter encore davantage de liens.
RFI