Aujourd’hui à Bamako, rare sont les femmes qui possèdent une cuisinière ou une bombonne de gaz pour la cuisine. Elles se tournent généralement vers le charbon de bois qui aujourd’hui coûte l’œil du cyclone. Et ce sont les vendeurs de charbon de bois qui se frottent les mains, surtout cette période.
Sous hangar au marché du Golf, nous avons rencontré Maman Safoura, assise sur un tabouret faisant face à un grand tas de charbon qu’elle attache dans de petit sac noir pour les clients. Elle nous explique ses busines : « Je vends du charbon de bois dans ce marché depuis près de 6 ans. Le charbon se vend bien ici. Je vends en gros et en détail. Le prix du sac varie, il y a des moments où le sac est vendu à 4 000 FCFA, ou encore à 6000 FCFA, ça peut aller jusqu’à 7 500 FCFA, ça dépend des périodes et de la disponibilité de la marchandise. Quant aux sachets ils sont à 100 F CFA ».
Quant aux clientes, elles se plaignent, estimant que le charbon de bois est devenu dispendieux. Mais c’est l’élément indispensable pour la cuisine :
« Il y a quelques années, le sac du charbon était vendu à 2 500 FCFA ou 3 000 FCFA au maximum, de nos jours, il faut dépenser le double pour un sac. Dès fois, tu achètes le sac, tu l’ouvres tout ce qui se trouve en haut c’est de la bonne qualité, mais au fur et à mesure que tu l’utilise tu verras qu’il y a que des débris de charbon qui se trouvent au fond du sac. Et c’est pourquoi, plein de gens comme moi, ont opté pour le détail. Mais là aussi, 100 FCFA de charbon peut même entrer dans les narines et pour le déjeuner, il m’arrive d’acheter jusqu’à pour 500 FCFA ou plus par jour », déplore une cliente.
A ce jour, le commerce de charbon est devenu de gagne-pain de bon nombre de revendeurs, hommes et femmes installés dans tous les quartiers, aux marchés et souvent même dans des boutiques.
De l’autre côté de la boutique de Maiga, nous voyons plusieurs sacs de charbon superposés et juste devant la porte à extrême droite, il y a un sac à moitié vendu.
« Je me suis lancé dans le commerce du charbon, car les clients venaient tout le temps en demander. Alors, je prends les sacs de charbon avec un grossiste qui les amène depuis l’intérieur de pays plus précisément dans les zones de Bougouni et de Koumantou. Par mois, je prends jusqu’à plus de 30 sacs et par la grâce de Dieu, ça se vend bien en gros et en détail comme de petits pains. Et en cette période où le froid pointe son nez, les affaires vont plus marcher. J’achète le sac à 4 000 FCFA, 4 500 FCFA ou plus, ça dépend des périodes et je peux le revendre à 5 000 FCFA ou 6 000 F CFA», indique Maiga, le boutiquier.
ADAM DIALLO
Source: bamakonews