C’est la télévision officielle éthiopienne  qui annonça ce lundi 24 juin 2019  que  le Général Asaminew Tsige, considéré comme le cerveau  de la tentative du coup d’État contre l’État régional d’Amhara,  a été abattu au cours d’un échange  de tirs  le même jour avec l’armée.

Celui qui avait été considéré comme le présumé cerveau du coup d’État raté du week-end dernier dans la région d’Amhara, en Éthiopie, a été tué  par l’armée  ce lundi 24 juin. Selon RFI, il  était tenu pour responsable des cinq assassinats politiques dont le chef d’Etat-major de l’armée nationale et de hauts responsables régionaux  au cours de deux attaques considérées par les autorités comme  une tentative de coup d’État régional. Selon RFI, le Général  Asaminew Tsige  n’avait jamais caché sa radicalité qu’il n’hésitait pas à faire sensation lors de ses interventions publiques. Un sentiment qu’il va même exprimer lors de  son « conseil »  au peuple Amhara de « s’armer » pour se défendre, lancé juste une semaine avant le drame du week-end dernier. Et c’est, selon une source officielle  de la RFI, son projet d’armer une milice nationaliste  qui aurait été le coup de menton de trop,  et aurait finalement provoqué sa chute brutale le lundi dans la banlieue de Bahir Dar. A retenir que le Général Asaminew Tsige avait également passé près de neuf ans en prison, à cause des mêmes radicalités, selon RFI, dans des conditions éprouvantes, comme lui-même le témoigne  par la perte de l’usage d’un œil sous la torture. Rétabli dans son grade  après sa libération, juste l’année dernière, il fut nommé sous forme de gage, comme responsable de la sécurité de sa région natale d’Amhara, en reconnaissance à une frange de jeunesse de cette région enragée par ce qu’elle considère comme une « marginalisation » d’un peuple qui, selon RFI, a régné sur l’ensemble  éthiopien  durant la grande part du 20e  siècle.   Selon RFI, ce lundi, celui qui occupait la position stratégique  du chef de la sécurité  régionale a tenté de fuir de la ville, des échanges de tirs ont retenti avec l’armée et lorsqu’il a refusé de se rendre, il a été abattu.

ISSA DJIGUIBA

Le Pays