À la tête de cette structure depuis 2017, le frère du président sénégalais Aliou Sall, a annoncé ce lundi 24 juin 2019, sa démission de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).  Cette démission survient suite à la diffusion d’un reportage de la BBC sur la gestion du pétrole et du gaz au Sénégal.

Trois semaines après avoir été accusé de corruption dans un reportage de la BBC diffusé le 3 juin, AliouSall, a fini par céder à la pression de la rue et de l’opposition sénégalaise dans une longue lettre rendue publique ce lundi. Il est accusé d’avoir pris un pot-de-vin de près 250.000 dollars en 2014,   avec le groupe Tims où il avait été engagé selon RFI, après l’arrivée de son frère Macky Sall au pouvoir.  Une société détenue par l’homme d’affaires Frank Timis, à qui était attribué à travers Petro-Tim, l’exploitation des deux champs pétroliers et gaziers off-shore, selon un accord entre l’ancien ppésident Abdoulaye Wade et son successeur Macky Sall. Aliou Sall laisse entendre que c’est  pour protéger ses intérêts et ceux du Sénégal qu’il démissionne de la Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC) :« il est de mon devoir de laver mon honneur sali, de protéger les miens », explique-t-il dans la lettre avant d’affirmer être aujourd’hui « l’ennemi public numéro un » et que «  c’est une campagne visant à me ‘’déshumaniser’’ (…), à me présenter comme un personnage sans foi ni loi qui nargue un peuple exsangue ».  Selon RFI, Aliou Sall a toujours affirmé n’avoir jamais touché 250.000 dollars de Frank Timis, mais un conseiller du président a indiqué, la semaine dernière, selon RFI, que le virement avait été bien effectué et qu’Aliou Sall avait reçu des honoraires en tant que consultant en agriculture. Une annonce qui commence à mettre, selon RFI, une fissure au sein de sa défense. Prêt à répondre à la justice, le frère du président indique être en phase avec la décision de l’état à ouvrir une information judiciaire : « fort de la conviction profonde que demain, il fera jour, et que la lumière finira d’avoir raison des ténèbres, je prends ici la décision de donner ma démission ».

ISSA DJIGUIBA

Le Pays