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Le CDR livre son manifeste à la presse : « Nous négocions avec tous les candidats sauf Boua »

La place qu’occupe le peuple dans la gestion du Mali est presqu’inexistante depuis des décennies. Cette passivité citoyenne a fortement profité aux responsables, au sommet de l’Etat, qui se sont succédé, laissant le peuple, dans sa majorité, croupir dans une misère sans limites. Partant de ce constant, le CDR (Collectif pour la Défense de la République) avait accès son combat sur la dénonciation et la conscientisation de ses membres à travers le Mali et le monde.

Cette bataille et cette volonté de peser désormais dans les grandes décisions pour un mieux-être des maliens s’étaient concrétisées par des concertations populaires tenues les 24 et 25 Mars 2018 à Bamako en présence de 480 délégués. Au cours des travaux, souligne Ras Bath, 7 thématiques ont été recensées dans les propositions de plus de 200 comités CDR de l’intérieur et de l’extérieur.

« L’objectif n’est pas de vous expliquer le contenu du manifeste » ajoute celui que le CDR surnomme « le Guide ». La conférence de presse consiste à restituer aux confrères, le mécanisme et les étapes qui ont conduit à l’élaboration du manifeste. C’est une façon de contribuer au renforcement de la démocratie, au contrôle citoyen et à une plus grande implication des organisations de la société civile dans les affaires publiques.

Pour le porte-parole du Collectif, la gouvernance doit se construire de la base vers le sommet. C’est cela la démocratie. Mais lorsque que c’est le contraire qui se produit, ça devient de la dictature. « Nous avons tous voté pour des candidats. Jamais dans un quartier, nous n’avons été appelés à réflexion au sein d’une section pour parler des préoccupations nous concernant. » Nous ne pouvons pas reprocher aux candidats ou aux responsables politiques de n’avoir pas opté pour une démarche de consultation. C’est pourquoi, précise Ras Bath, ce serait incohérent de venir reproduire la même méthode. C’est de là que sont nées les concertations populaires.

Pendant deux jours, les uns et les autres ont évoqué les causes, les conséquences et avec des propositions dans des secteurs comme l’éducation, l’agriculture, la justice etc. Certains  membres et comités avaient souhaité dans un premier temps, une candidature du CDR, à travers la personne de Mohamed Youssouf Bathily, mais des raisons financières et matérielles avaient fait que l’option n’a pu être validée : « Il était de notre devoir de prétendre conquérir le pouvoir et mettre en œuvre notre vision. Mais les réalités de l’élection sont que pour faire campagne, c’est 100 millions par région et un milliard pour tout le Mali. Chose que nous n’avons pas. »

Les délégués avaient commandé donc à cet effet, de négocier avec tous les candidats sauf Ibrahim Boubacar Kéita dont l’échec est total durant le premier quinquennat. Pour l’heure, précise toujours Bath, certains partis politiques, candidats, ambassades et institutions internationales ont déjà reçu le manifeste afin qu’ils s’imprègnent de leur vision et de leur démarche pour la gestion du pays.

Quant aux déclarations de démissions au sein du CDR, le chroniqueur le plus populaire du Mali avance que beaucoup de gens adhèrent au CDR sur Facebook et démissionnent sur Facebook. S’agissant de la démission de Ba Hassèye Touré, ras Bath dit le reconnaitre comme membre du CDR à Philadelphie. Sa démission, pense le porte-parole du collectif pour la défense de la République, ne se justifie nulle part et à aucun moment, il n’a pas été question d’exclure tel ou tel candidat, à l’exception d’IBK. Ras Bath estime que la démarche de son ami Touré (les deux se respectent beaucoup) n’était pas la meilleure. Il aurait dû poser le débat au sein de son comité et trancher la question. Même si le candidat que le CDR choisira n’est pas le choix de beaucoup de membres, le principe démocratique devrait les conduire et les obliger à accepter.

Beaucoup de gens se disent CDR, des vidéos sont montées par des gens sortis de nulle part pour expliquer des démissions, en réalité ils n’ont jamais été du CDR. Plus offensif contre ceux qui fustigent l’attitude du CDR dont le mandat est de discuter et négocier avec les candidats qui pourraient prendre en compte bon nombre de leurs propositions.

La mobilisation lors de l’investiture de Soumaïla Cissé constitue un respect d’abord pour le parti qui les a invités, mais aussi, montrer aux candidats leur capacité de mobilisation afin de mieux peser lors des négociations. Même option, avec la participation à la cérémonie de Modibo Sidibé. Mais le procès qui est déjà engagé, pour Ras Bath, homme de défi, ne casse en rien le rythme enclenché : « qui a intérêt à ce que Soumaïla ne soit pas candidat ? Ce n’est pas IBK ? : «Que ceux qui ont des preuves de vol contre Soumaïla saisissent un huissier pour transmettre leurs preuves au ProcureurSi IBK avait des preuves de vol ou de détournements contre Soumaïla Cissé, il ne dormirait pas avec. »

Sans baisser de tonalité, il a affirmé que les cris qui se font entendre prouvent que leur projet avance dans des bonnes dispositions. Sans tourner en rond, il a levé toute équivoque sur le profil. Pour le CDR, peu importe ce qu’un tel a été.il s’agit de trouver quelqu’un qui dispose des arguments, de l’expérience, des compétences et des moyens que le CDR n’a pas et avec la garantie de prendre en compte des propositions consignées dans leur manifeste. Une affaire d’homme ne se pose pas à ce niveau : « Que les gens ne se méprennent pas. Si le choix du CDR débouche sur Modibo, ce serait Modibo, si c’est sur Soumana, ce serait Soumana et si c’est sur Soumaïla, ce serait Soumaïla pian. Que ceux qui doivent mourir meurent. Rien ne peut arrêter ou dévier cette dynamique. »

Il a rappelé ses anciens décryptages qui remontent à une période ou Tiébilé Dramé était en retard de payement de ses factures. Ce sont ces extraits, dit-il, qui sont brandis par des éléments engagés du régime et qui font croire que Ras Bath lui-même dit qu’IBK passera : «Nous sommes venus pour la révolution. Chaque étape provoque des chocs, et c’est à l’issue du choc que les gens sont éduqués.»

Après la transmission  du manifeste, les candidats devront apposer leurs signatures au bas du document, validant du coup leur approbation et donnant la voie aux négociations avec le collectif et ses experts dans plusieurs domaines.

ABC

Source: figaromali

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