« Je suis de près la situation au Burundi et j’ai exhorté à plusieurs reprises toutes les parties impliquées à ne pas céder à la violence, avait averti la procureure. Je les ai prévenues que les personnes qui commettraient des crimes relevant de la compétence de la CPI pourraient être tenues responsables à titre individuel. »
C’est cette crainte qui aurait motivé la décision des autorités burundaises, selon les organisations des droits de l’homme.
Elle constitue un pas supplémentaire dans l’isolement du pays qui avait par ailleurs annoncé, mardi, la suspension de sa collaboration avec le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, à la suite d’un rapport évoquant un risque de génocide. Ce rapport, publié le 20 septembre, est accablant pour le pouvoir, qui y était accusé de « violations graves » des droits de l’homme. Les trois auteurs du rapport, qui mettaient en garde contre de possibles« crimes contre l’humanité », avaient été déclarées persona non grata à Bujumbura en début de semaine.
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Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a demandé au gouvernement derevenir sur sa décision. Le bureau des droits de l’homme, qui emploie 51 personnes, restera ouvert, a indiqué l’ONU.
Jeudi, le Conseil de sécurité doit discuter de la crise au Burundi et entendre notamment le rapport de son envoyé spécial, Jamal Benomar.