De sources concordantes, le bilan de l’attaque contre le camp des gardes de Gourma Rarhous a été revu à la hausse avec la mort de deux autres personnes. Il s’agit de civils qui se trouvaient au camp lors de l’attaque meurtrière. Ce qui porte à treize le nombre de personnes tuées à Gourma Rarhous en une seule journée. Dans notre parution du lundi 3 août, nous vous annoncions la mort de 11 gardes. D’autres sources nous apprennent que la brigade territoriale de gendarmerie et la préfecture de Gourma, situées dans le même rayon que le camp des gardes, n’ont essuyé aucun tir de la part des terroristes qui, d’après d’autres témoignages, auraient mené cette expédition meurtrière en représailles aux lourdes défaites à eux infligées par un jeune lieutenant, alors en mission dans la zone de Léré. Il a malheureusement été tué.
On se rappelle que la plus lourde perte dans les rangs de l’armée remonte à mai 2013 lors des événements sanglants de Kidal. Suivant le bilan officiel plus d’une cinquantaine de militaires avaient été tués. Alors que diverses sources donnaient près d’une centaine de morts. C’est le lieu d’indiquer que l’hécatombe continue malgré le processus de paix en cours.
Suscitant une vive réaction de la communauté internationale. Le patron de la MINUSMA faisait déjà remarquer le weekend dernier la recrudescence de la violence armée au nord du Mali en dépit des efforts de la médiation internationale pour le retour de la paix et de la stabilité au nord.
En plus de certains groupes narcoterroristes non signataires de l’accord de paix, certains groupes armés pourtant impliqués dans le processus de paix sont aussi accusés pour les agissements de certains de leurs éléments (incontrôlés).
Abdoulaye DIARRA
» AQMI » revendique l’attaque terroriste et meurtrière contre le camp des gardes de Gourma Rharous :
L’ opération était dirigée par les ex-déserteurs de l’armée, Ag Almansour du contingent 1996 et le caporal-chef Balaché
Al-Qaeda au Maghreb islamique (AQMI) a revendiqué l’attaque terroriste du lundi 3 août contre le camp de garde de Gourma Rarhous faisant plusieurs morts et de nombreux blessés, le plus lourd bilan enregistré par l’armée malienne en moins d’un an. AQMI a bénéficié du soutien d’Ansar Eddine d’Iyad Ag Ghaly et d’anciens terroristes du MUJAO et des éléments du Front de libération du Macina d’Amadou Kouffa. Il s’agit d’organisations terroristes affiliées à Al-Qaeda. Selon une source sécuritaire, celui qui a conduit les opérations sur le terrain se nomme Ag Almansour qui se réclame d’AQMI. Il serait très proche d’Iyad Ag Ghaly et a mené par le passé plusieurs opérations au nom de ce dernier.
Ag Almansour est un déserteur de l’armée malienne, originaire de Gourma Rarhous. Il est issu du contingent 1996 de la garde nationale. Son adjoint est le caporal-chef Balaché. Il était de la 415ème compagnie de Kayes, première région administrative.
Le caporal-chef Balaché est aussi, à l’instar d’ Ag Almansour, un ancien intégré des forces armées maliennes. Outre ces deux personnes, beaucoup d’autres déserteurs de l’armée ont pris part à l’attaque de la ville de Gourma Rarhous. S’y ajoutent de nombreux peuls proches du Front de libération du Macina et de jeunes touaregs appartenant à Ansar Eddine.
Abdoulaye DIARRA
Source: L’Indépendant