La sécurité des épreuves du baccalauréat n’est plus assurée. Cet attentat contre l’école malienne mérite d’être sanctionné avec la dernière rigueur : en sanctionnant tous les fautifs y compris les établissements privés, sources de beaucoup de déboires de l’enseignement au Mali. IBK qui parle chaque jour d’excellence au Mali est interpellé.
Le baccalauréat a débuté hier avec un retard plusieurs heures. Les causes étaient liées à un changement des sujets qui auraient fuité.
Rien ne va plus au sein du département de l’Education nationale après le départ du directeur national des examens et concours le lundi dernier. Une situation qui a négativement impacté le déroulement du baccalauréat, qui a démarré hier dans des difficultés de toutes sortes.
A Bamako, les épreuves ont commencé après 10 h et 13 h pour la série économie. Le constat était amer. Les sujets proposés dans la précipitation n’étaient pas adaptés au niveau des candidats.
La ministre frustrée par les mauvaises organisations du DEF n’avait trouvé d’autre solution que de limoger le directeur national des examens et concours, Bakoni Ballo, nommé il y a seulement trois mois.
On évoque 15 arrestations. Les anciens directeurs du CNCE seront-ils à leur tour poursuivis par le département pour faute grave ? Au rythme de l’évolution même ceux qui sont à la retraite risquent d’être poursuivis par la justice et beaucoup d’établissements scolaires privés devront fermés, jure une source proche du dossier.
Dans les centres d’examens l’étonnement était grand. Tout le monde se posait la question de ce qui se passait. Les candidats stressés ont tout simplement abandonné leur salle pour se détendre avant que la situation ne rentre dans l’ordre.
Les surveillants décidés pour la surveillance ont été atteints d’un sentiment de frustration pour le retard consenti le premier jour de l’examen, nous a confié un surveillant. Ce changement a bouleversé l’examen, des sujets incomplets, des coefficients erronés, etc.
Selon nos sources, cette situation aurait été constatée également dans l’organisation du diplôme d’études fondamentales (DEF). L’épreuve de biologie aurait démarré à 16 h au lieu de 15 h pour s’acheminer vers les coups de 18 h.
La ministre Mme Togola Jacqueline-Marie Nana, décidé à assainir la maison, serait actuellement confrontée à d’énormes difficultés pour mener à bien cette tâche noble. D’autres proches prêchent qu’il faudra à elle au moins une année de travail pour aboutir au démantèlement des mafias du ministère de l’Education nationale qui n’entendront que le langage de la force.
Ousmane Daou