Même s’il a pris acte la décision du gouvernement de déclarer « persona non grata » le représentant spécial de la CEDEAO, le groupement politique de Tiéman Hubert Coulibaly, l’ARP a indiqué que ladite décision « ne reflète nullement le sentiment de la majorité du peuple malien ».
« Par communiqué du Gouvernement de la République du Mali, en date du 25 octobre 2021, l’ARP a appris la décision du ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale déclarant le représentant spécial de la CEDEAO ” persona non grata”, dans notre pays », a indiqué le communique de l’ARP signé par Dr Modibo Soumaré. Selon ce groupement politique dirigé par Tiéman Hubert Coulibaly, « Les motifs évoqués pour justifier cette décision extrême et regrettable sont loin de convaincre les observateurs avertis ». L’ARP refuse de croire que Hamidou Boly puisse être impliqué dans un complot de « déstabilisation » de la transition comme les autorités ont fait croire. « Au regard du fait que le diplomate dont il (Hamidou Boly) est question est apprécié pour sa pondération et son abnégation, mais aussi pour l’efficacité de son implication dans la recherche de solutions à la grave crise politique que vit notre pays », a précisé le communiqué de l’ARP.
Le groupement a ainsi pris acte « de la décision du Gouvernement malien tout en affirmant qu’elle ne reflète nullement le sentiment de la majorité du peuple malien ». Aussi, il dit regretter « la posture ainsi prise par les autorités de la Transition à un moment où notre pays a plus que jamais besoin de l’accompagnement de la communauté sous- régionale pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel ». L’ARP a donc invité les autorités de la Transition à privilégier le dialogue et la concertation avec les amis du Mali dans le contexte actuel. « Pour l’intérêt de nos populations, il est souhaitable que les autorités, avec l’ensemble des forces politiques du pays, soient en intelligence avec la CEDEAO. C’est à ce prix que nous aurons une transition réussie », a plaidé le groupement politique membres du cadre d’échange pour une transition réussie au Mali.
Il faut rappeler que l’intéressé est accusé d’être impliqué dans un complot de « déstabilisation » de la transition avec certains groupes de la société civile et des partis politiques.
B. Guindo