Dans le cadre de la grève de 72 heures entamée, hier mercredi 27 octobre 2021, les employés des stations Oryx, Total et Shell se sont rassemblés à la Bourse de travail pour solliciter la base à rester unie et déterminée. « Ce n’est que le début » a annoncé le secrétaire général de la section commerce du SYNAABEF Aboubacar Coulibaly.
Le Syndicat National des Banques, Assurances, Établissements Financiers et Commerce du Mali (Synabef) a commencé une grève de 72 heures hier mercredi 27 octobre 2021. Ayant en son sein, la Fédération Nationale de Pétrole, des Commerces Assurances et Banques du Mali (Fenpecab), les employés (pompistes et vendeuses) dans les stations Total, Oryx et Shell se sont réunis à la Bourse du Travail afin de réifier la base. Une occasion pour ces grévistes de rappeler sur les affiches et banderoles toute leur désolation. On pouvait lire : « Entre la direction et le comité syndicale, le respect doit être réciproque » ; « ensemble nous somme plus forts, unis, nous vaincrons. Seule la lutte libère » ; le comité syndical n’est pas un adversaire de la direction, mais un partenaire social » ; « nous ne sommes contre personne, mais contre la violation de nos droits et d’un mauvais système de gestion », etc.
La violation de leurs droits, notamment de la convention collective concernant les sociétés pétrolières, principal point de revendication présenté parmi les doléances du Synabef est la raison qui a motivé la participation des employés des trois stations. « Nous sommes sortie aujourd’hui pour revendiquer nos droits par ce que toutes les sociétés présentes au Mali viennent avec des conventions » a indiqué un de leurs responsable en rappelant que le contenu de celle concernant les sociétés pétrolières au Mali a longtemps été caché aux employés. Après avoir mis la main sur ce document selon lui, il sera appliqué à la règle, a-t-il souligné en se réjouissant de la réussite de cette grève « nous avons gagné cette grève à 90%. Nous sommes en contact avec tous les régionaux ». Tout en signalant que l’arrêt de travail n’est le souhait de personne, cet employé déplore que la hiérarchie n’ait pas accordé une importance à toutes les correspondances qui les avaient été adressées concernant cette situation. « Ils n’ont pas crue que les employeurs allaient pouvoir se réunir et parler le même langage », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, dans son allocution, notre interlocuteur a fait savoir que lors de la dernière rencontre à la direction nationale du travail, les responsables des sociétés pétrolières ont promis de revoir les conditions de travail avant la fin du mois de décembre donc après cette grève. Mais selon lui, cela ne suffit plus du fait qu’ils ont pris dans le temps beaucoup d’engagements qu’ils n’ont pas respectés d’où l’importance et la nécessité de formaliser ces derniers par des documents établis et signés.
Présents pour accompagner ses camarades, le secrétaire général, section commerce Synabef, M. Aboubacar Coulibaly a conseillé aux grévistes de rester unis, engagés et surtout de ne pas céder aux chantages. « La grève est un droit, donc toute intimidation des responsables est une entrave à la liberté syndicale qu’on va combatte également ». Rappelant que « l’atteinte de ses droits ne peut se faire sans sacrifice » camarade Coulibaly a promis que « la convention collective sera appliquée à 100% » et d’ajouter qu’après cette lutte il y aura une autre pour la transposition pour l’UNTM.
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS