La veuve de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara assassiné en octobre 1987, a salué lundi le geste du président français Emmanuel Macron qui a travaillé, selon elle, à la levée en France du secret-défense sur les archives du dossier de Thomas Sankara
“Le secret-défense a été levé en ce qui concerne les archives classifiées sur l’assassinat le 15 octobre 1987 du Père de la révolution burkinabè, Thomas Sankara”, a déclaré lundi la veuve Mariam Sankara dans un message publié à l’occasion du 31e anniversaire du décès de son époux.
Pour elle, M. Macron a respecté son engagement pris publiquement lors de sa visite officielle au Burkina Faso en donnant une réponse positive aux requêtes du juge burkinabè.
La mise en place d’une commission rogatoire en France et la nomination d’un juge à cet effet ont été saluées par Mme Sankara, qui espère que l’ensemble de ces archives seront mis à la disposition du Burkina Faso et que le juge y trouvera les informations qui lui permettront d’avancer dans son travail.
l’ancien président burkinabè Thomas Sankara, père de la Révolution burkinabè, a été tué avec douze de ses compagnons le 15 octobre 1987 dans un coup d’Etat qui avait porté son frère d’armes, Blaise Compaoré au pouvoir.
La plainte relative à l’affaire Thomas Sankara et ses compagnons a été déposée en 1997 sous le régime Compaoré et va connaître un non-lieu. Il a fallu attendre l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 pour qu’il soit réellement ouvert en 2015 par les autorités de la transition.
Le Président du Burkina Faso, Roch Marc Kaboré, a déclaré que la mémoire de l’ancien dirigeant du pays, Thomas Sankara, était toujours vivace et qu’il était prêt à tout faire pour que son justice soit rendue.
Dans un tweet à l’occasion du 31e anniversaire du meurtre de Sankara, Kaboré a loué son sacrifice pour l’émancipation et la dignité des burkinabè.
«Le 15 octobre 2018, la mémoire du président burkinabè Thomas Sankara reste vivace dans le monde entier. Son sacrifice pour l’émancipation et la dignité du peuple burkinabè ne sera pas vain.
La mort de l’ancien président burkinabè Thomas Sankara
Le président déchu, Blaise Compaoré, actuellement en exil en Côte d’Ivoire, est soupçonné d’être à l’origine du meurtre de Sankara, son prédécesseur.
Un mandat international a été lancé contre Compaoré en décembre 2015, pour «meurtre», «assassinat» et «dissimulation de cadavre» à la suite d’une enquête des autorités du Burkina Faso.
Compaoré a été inculpé pour son implication présumée dans l’assassinat du président Thomas Sankara, tué le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’État qui l’a porté au pouvoir.
Il a été accusé de «meurtre», «d’assassinat» et de «dissimulation d’un cadavre» dans le cadre de l’enquête ouverte en mars 2015 menée par les autorités de la transition du Burkina Faso.
