La salle de conférence de DFA Communication a abrité, le jeudi 28 avril 2016, le lancement officiel du projet Apprendre par la Technologie de l’Information et la Communication (Atic).
Au Mali, tous les acteurs s’accordent que l’enseignement primaire souffre d’une qualité insuffisante. Parmi les causes de la dégradation de l’enseignement, on peut citer les faibles compétences des enseignants liés surtout au recrutement massif d’enseignants contractuels et le plus souvent sans niveau académique et sans formation pédagogique préalable.
A ceux-ci, il faut ajouter la faiblesse du dispositif de formation initiale des enseignants, les faibles performances du dispositif de formation continue et d’encadrement des enseignants.
Pour y remédier, le gouvernement, avec l’appui des partenaires tels que l’ONG Aide et Action, l’Agence française de développement (Afd), la société Orange-Mali et Orange Labs, ont décidé de prendre le taureau par les cornes. D’où le lancement de ce projet Atic pour la dynamisation des apprentissages. Ce qui passe d’abord par la formation des maîtres du primaire. Sikasso et Koutiala ont été choisis pour la première phase.
Ce projet a été planifié pour contribuer à l’amélioration de la qualité de l’éducation en testant de nouvelles modalités de formation initiale et continue des enseignants, à travers la rénovation de leurs pratiques pédagogiques pour un développement plus efficace des compétences des élèves via la téléphonie mobile.
Il a pour objectifs d’améliorer les compétences professionnelles de 720 maitres du primaire, 120 directeurs d’écoles primaires et 34 encadreurs pédagogiques et 10 inspecteurs/ Dcap/ primaire.
Le lancement de ce projet s’est déroulé sous la présidence de Mme Diallo Fatoumata Bintou Touré, directrice nationale de l’Enseignement normal et en présence du directeur de l’ONG Aide et Action, de la directrice Marketing et Communication de la société Orange-Mali, des représentants de l’Agence française de développement (Afd) et de plusieurs autres invités du monde de l’éducation.
Dans son discours de lancement, Mme la directrice nationale de l’Enseignement normal s’est prononcée sur les maux qui minent le système éducatif malien et qui tournent autour de la démotivation de plus en plus prononcée des maîtres, leur sous formation ou le manque de pédagogie. Aux dires de la directrice nationale, ce projet Atic est une opportunité et un outil performant pour améliorer la qualité de l’enseignement au Mali. Au nom du ministre de l’Education nationale, elle a souhaité voir ce projet dans toutes les écoles du Mali.
Quant au représentant de l’ONG Aide et Action, il a mis l’accent sur l’importance de ce projet qui vient d’insuffler du sang neuf au secteur de l’éducation, surtout au niveau des primaires. M. Bayri Sidibé s’est penché sur la place qu’occupe l’ONG Aide et Action au niveau des dix pays africains où elle évolue. Aussi, elle est présente en Asie, en Europe et au Caraïbe.
Présente au Mali depuis 2004 dans la région de Mopti, l’ONG Aide et Action a beaucoup fait dans l’innovation des apprentissages pédagogiques et le développement du système éducatif dans la 5ème région. Ce projet Atic est conçu pour une durée de 2 ans, avec une enveloppe financière de 470 millions de Fcfa.
Pour la Société de téléphonie Orange-Mali, sa directrice Marketing et Communication, Anouk Bertucat, s’est félicitée du lancement de ce projet innovant dont sa société a pris part. Pour elle, ce projet contribuera à améliorer les conditions de l’enseignement à Sikasso et Koutiala.
- Dicko représentant de l’Agence française de développement (Afd) a mis l’accent sur les efforts déployés par la France pour améliorer la qualité de l’enseignement au Mali. Un accompagnement qui n’a jamais d’ailleurs fait défaut, a-t-il souligné.
Après, l’occasion a été donnée à Mme Marcella Kéïta, chef du projet, de présenter brièvement son nouveau bébé. A signaler que le lancement officiel du projet Atic s’est déroulé en présence des enseignants venus de la région de Sikasso et du cercle de Koutiala.
A.M. NIANG
Source: sphynx
