Pour contribuer à une observation efficace des processus électoraux, 5 organisations nationales de la société civile ont mis en place une coalition dénommée Cocem (Coalition pour l’observation citoyenne des élections au Mali). Le lancement officiel de ladite coalition a eu lieu, samedi 23 juin dernier. Sa mission concernera l’élection présidentielle du 29 juillet prochain, les élections législatives, régionales et les communales partielles.
Composée de l’Association malienne des droits de l’Homme (AMDH), la Jeune chambre internationale (JCI), le Réseau plaidoyer lobbying (RPL), l’Association SOS Démocratie et WILDAF-Mali, l’objectif de cette Coalition, selon sa présidente Mme Maïga Fatoumata Dicko, est de contribuer à la transparence et à la crédibilité des élections à travers un projet intitulé « Projet d’observation du processus électoral du Mali ».
Ce projet bénéficie de l’appui technique et financier de l’Institut national démocratique et l’USAID. Pour mener à bien sa mission, la Cocem entend scruter toutes les phases.
C’est-à-dire, de l’étape préélectorale à la phase postélectorale en passant par l’élection elle-même. Ainsi, la Coalition a élaboré une méthodologie d’observation intégrant les technologies et l’information de la communication et elle déplora environ 1000 observateurs sur le terrain pour à peu près 24 000 centres de vote. » Tous les rapports des observateurs sur le terrain sont envoyés en temps réel par SMS, selon un codage alphanumérique des données. Avec un quartier général muni d’un système sophistique de bases de données pour la centralisation, l’analyse et le traitement des rapports envoyés en temps réel par les observateurs déployés, la Cocem entend fournir une évaluation indépendante de tout le processus électoral et sur la base de cette évaluation, formuler des recommandations pour l’amélioration des élections futures. La Cocem se fixe également pour objectif d’informer régulièrement le public et les différentes parties prenantes des observations constatées afin de contribuer à une meilleure transparence du processus électoral », a expliqué Mme Maïga Fatoumata Dicko.
Déjà sur le terrain, la Cocem, dans sa phase préélectorale, affirme avoir visité 13 lieux de distribution des cartes d’électeurs couvrant 7 régions plus le district de Bamako. « Dans 7 des 13 lieux visités, la distribution a bien commencé le 20 juin conformément à l’instruction du ministère de l’Administration territoriale. Mais elle n’a pas toujours commencé dans les lieux visités dans la région de Kidal », indique la présidente. Partagée entre satisfaction et inquiétude, la Cocem a fait des recommandations pour la bonne tenue de la phase de distribution des cartes d’électeurs.
Ces recommandations sont entre autres: l’accélération de l’ouverture de tous les lieux de distribution, la généralisation de l’affichage des listes de distribution et de les rendre disponibles dans des emplacements facilitant aux électeurs de pouvoir les consulter. Intensifier les campagnes de sensibilisation et de mobilisation des électeurs pour qu’iles aillent retirer leurs cartes. Pour les régions où des dates ont été fixées pour la distribution par quartier, la COCEM recommande que des mesures soient prises pour en informer les électeurs.
Enfin, la coalition exhorte les autorités compétentes à prendre des dispositions pour la sécurisation de tous les lieux de distribution des cartes d’électeurs pour une élection crédible et apaisée.
Alassane Cissouma (stagiaire)
Les echos