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KOMAGA : Les raisons des affrontements

Dans le village de Komaga, à 6 km de Taga, dans la Commune rurale de Femaye, dans le cercle de Djenné, a eu lieu un affrontement entre des présumés Peuls, attaqués par des « Dozos », « supplétifs de l’armée ». Le bilan est très lourd. Mais, la version officielle est loin de la réalité.

Dans le delta intérieur du Niger, à cause de l’absence de l’Etat et face aux multiples exactions que les populations subissaient, les villages se sont organisés, jusque dans le cercle de Macina et Djénné et ont décidé de mettre en place une confrérie de Dozo, au moins de deux gaillards par village. C’est cette milice qui assure la police dans la région et qui sécurise les villages.
Le village de Komaga est réputé être l’épicentre du djihadisme dans le cercle de Djenné. Plusieurs habitants à Komaga ont pris fait et cause pour le djihad ou hébergent des djihadistes ou des terroristes. C’est pourquoi, les Dozos ayant des informations ont mené cette opération de représailles.
Selon nos informations, les Dozo ont appris que tous les bandits qui sèment la terreur et la désolation dans la région trouvent refuge à Komoga.. « Cela est connu de tout le monde dans le cercle de Djenné », affirme une source locale. « Il n’y a aucun problème Peul -Dogon ici. D’ailleurs, il n’y a même pas de Dogon ici », affirme au téléphone notre interlocuteur, ressortissant du village de Komaga.
Samedi matin vers 8h, pendant que la population vaquait à ses occupations, des Dozos, venus en motos, ont encerclé Komaga. Une bataille sans répit s’est engagée entre ces présumés lDozon et les « Djihadistes » refugiés dans le village. Le bilan a été lourd : une dizaine de morts et des dégâts matériels très importants.
Vue la fréquence des attaques djihadistes dans le cercle de Djenné, surtout l’attaque du Seuil-barrage, l’ensemble des villages se sont réunis pour défendre le cercle contre les attaques terroristes.
L’armée est arrivée au village pour désarmer les deux parties. Elle doit y rester, afin que les affrontements ne reprennent plus jamais, mais aussi que l’Etat exerce son autorité entièrement et pleinement, et sécurise les populations.
Cette absence de l’Etait facilite une telle situation. Des locaux d’une brigade de gendarmerie existent depuis 10 ans à Djénné. Depuis 10 ans, ils sont désespérément vides.
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(Correspondance particulière)

Les Echos

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