La Délégation de l’Union européenne au Mali et les ambassades de la République fédérale d’Allemagne, France, du Royaume-Uni, de Suède, du Danemark, du Royaume de Belgique, du Grand-Duché du Luxembourg et des Pays-Bas ont signé un communiqué conjoint dont la teneur est ; « L’Union européenne a pris note de la déclaration du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéna Coulibaly, reconnaissant l’implication de certains éléments des forces armées maliennes dans des violations graves des droits humains à Kobaka et Nantaka, dans la région de Mopti.
Elle exprime sa vive préoccupation face à de tels actes, de nature à ébranler la confiance nécessaire entre les populations et les institutions étatiques, en particulier les forces de défense. Elle salue l’ouverture de l’enquête judiciaire annoncée et l’engagement des autorités maliennes, au plus haut niveau, à lutter contre l’impunité.
L’Union européenne insiste sur l’importance fondamentale du respect des droits humains et réitère son engagement à accompagner le gouvernement du Mali dans ses efforts, y compris dans la réforme du secteur de sécurité, notamment à travers ses missions EUTM et Eucap ».
De son côté, la porte-parole de l’ambassade des USA au Mali, Mme Heather Nauert ajoute : « Les États-Unis expriment de graves inquiétudes quant au rôle des forces militaires maliennes dans la mort de 25 personnes, comme l’a reconnu la ministre de la Défense Tiena Coulibaly. Nous soutenons la décision du ministre Coulibaly d’ouvrir immédiatement une enquête. Nous appelons le gouvernement du Mali à veiller à ce que l’enquête sur cette affaire et sur d’autres allégations graves de violations des droits de l’homme et de violence soit menée de manière crédible et transparente et débouche sur l’identification des responsables comme il se doit.
Les États-Unis restent profondément préoccupés par la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans la région du Sahel. Nous exhortons les forces de sécurité et les gouvernements à prendre des mesures pour garantir le respect des droits de l’homme, la protection des civils et la responsabilisation pour favoriser l’instauration d’un climat de confiance et lutter contre l’extrémisme violent ».
AK
Les Echos