L’ambassadeur du Vatican à l’ONU vient d’assurer que les atrocités commises par le groupe Etat islamique justifient une intervention internationale. Mais à certaines conditions.
Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
C’est assez inhabituel, mais pas inattendu. Le représentant officiel du Saint-Siège aux Nations unies à Genève, Mgr Silvano Tomasi, n’écarte par le recours à la force pour combattre les exactions du groupe Etat islamique en Syrie ou en Irak.
Le nonce apostolique – l’ambassadeur du Vatican – a d’abord rappelé que le Saint-Siège souhaitait en premier lieu un règlement politique sans violence. Mais, pour Mgr Tomasi, il faut désormais « stopper » ce qui a tout l’air d’un « génocide ». Sinon, prévient-il, nous nous demanderons un jour « pourquoi nous avons permis qu’une tragédie aussi terrible se produise ».
Le Vatican n’est pas va-t-en-guerre, et Rome est intervenu plusieurs fois pour éviter le recours aux armes, en particulier fin 2013 lorsque les Etats-Unis et la France planifiaientune intervention en Syrie. Mais l’attaque systématique par les jihadistes des minorités, dont les chrétiens, inquiète au plus haut point l’Eglise catholique. Ce dimanche, le pape François s’est dit vivement préoccupé quelques heures après deux attaques meurtrières contre des églises au Pakistan.
Le pape lui-même, il y a quelques mois, avait assuré qu’il convenait de stopper militairement les agresseurs injustes. Mais, comme l’a redit son représentant à l’ONU, cette action doit être l’œuvre d’une coalition et sous l’égide des Nations unies.
Source: RFI