Le Maroc a célébré, le mardi 30 juillet, la Fête du trône 2019. Au Mali, beaucoup de citoyens dont des membres du gouvernement, des élus nationaux et locaux, des autorités coutumières…ont répondu à l’invitation de l’Ambassadeur du Maroc au Mali, sa majesté Hassan Naciri. Cette fête a été l’occasion, pour le représentant diplomatique du Maroc au Mali, de faire le bilan des 20 ans au pouvoir du roi Mohamed et de rappeler les liens entre le Mali et son pays.
Les Marocains ont célébré une double fête le mardi dernier : la Fête du trône d’une part et le 20e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI au pouvoir.
Ayant pris la parole devant ses invités, l’ambassadeur Hassan Naciri a, à son nom, au nom de son épouse, de ses enfants et de son équipe, exprimé sa joie de l’importance qu’ont apportée les Maliens à la Fête nationale marocaine qui a coïncidé, cette année, avec le 20e anniversaire de l’intronisation de Sa Majesté le roi Mohammed VI.
Le diplomate marocain a rappelé, dans son allocution, que cette célébration de la Fête du trône revêt un caractère particulier, car offrant une occasion pour une vision rétrospective des réalisations passées pendant les 20 ans de règne du roi Mohammed VI sur lesquelles le Royaume devrait capitaliser pour les années à venir. « De profondes mutations, politiques, économiques et sociales ont été entreprises au Maroc à l’échelle nationale, et de nouvelles tendances ont été enregistrées sur le plan de la politique étrangère », laisse-t-il entendre à ses invités maliens. Selon lui, son pays a toujours fait du principe de « l’évolution dans la continuité qui est, dit-il, un crédo fondateur de sa pratique politique au travers d’une série d’atouts et de spécificités institutionnels, identitaires et politiques.
Avec fierté, le représentant diplomatique du Maroc au Mali fait le bilan élogieux de Sa Majesté le roi Mohamed VI. Il est revenu sur les réformes engagées par le roi depuis son intronisation le 30 juillet 1999. Ces réformes sont, entre autres : le code de la famille, la réhabilitation de la culture amazighe et Hassanie, les composantes importantes de l’identité nationale, l’instance équité et réconciliation dont le travail a permis de réaliser des avancés en matière de droits de l’homme, la régionalisation avancée qui permettra l’émergence d’une nouvelle « territorialité » au Maroc.
À en croire l’ambassadeur, une nouvelle dynamique a été générée par un nouveau concept d’exercice du pouvoir axé sur la proximité et qui s’est décliné en différentes réformes profondes et concertées notamment la mise en place d’une nouvelle constitution qui a eu pour effet la participation de plus en plus accrue des citoyens dans la gestion des affaires publiques et l’élargissement du champ des libertés et des droits sur le plan politique. « La nouvelle constitution adoptée par référendum, en juillet 2011, est aussi intervenue pour couronner les grandes réformes et lancer de nouveaux chantiers. En consacrant le principe de la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, en renforçant les prérogatives du chef du gouvernement et du parlement, la nouvelle constitution permet au Maroc de poursuivre sereinement la construction d’une société démocratique, ouverte et apaisée », a-t-il martelé. Aussi, le Maroc a, selon lui, pris des mesures importantes pour la libéralisation de son économie. « On a ainsi assisté à la mise en place de mesures incitatives pour attirer les investisseurs, à la signature d’accords de libre-échange, à l’ouverture sur de nouveaux marchés, notamment en Afrique », a-t-il insisté.
L’ambassadeur a aussi rappelé les immenses progrès enregistrés sur le plan des infrastructures qui ont amélioré significativement l’attractivité du Royaume au double plan des investissements directs étrangers et des échanges impliquant son positionnement sur de nouveaux créneaux sur le plan industriel. Parlant des domaines de l’automobile, l’aéronautique, l’électronique et l’offshoring, que notre pays a érigés en un choix stratégique, ils affichent, selon l’ambassadeur, de belles performances. « Le bond des exportations ainsi que l’implantation continue dans le Royaume de géants de l’automobile, de l’aéronautique et bien d’autres secteurs confirment, de jour en jour, la pertinence de cette stratégie et consacrent la position du Maroc en tant qu’acteur incontournable en Afrique et dans le pourtour euro-méditerranéen », laisse-t-il entendre. Aussi, a-t-il rappelé que son pays est le premier producteur automobile en Afrique.
Sur le plan diplomatique, l’ambassadeur Hassan Naciri fait le point sur les dynamismes de son pays, le Maroc. « La politique étrangère du Maroc a toujours entretenu ces racines et s’est forgée une nouvelle identité géopolitique, dont le credo demeure la coopération Sud-Sud basée sur un partenariat gagnant-gagnant », a-t-il déclaré. Ce pays entretient, selon son ambassadeur au Mali, de bonnes relations avec les autres pays africains et en a signé plusieurs conventions. «Les relations entre le Maroc et les pays d’Afrique subsaharienne ont connu un essor particulier avec à peu près 31 visites royales effectuées entre 2001 et 2015. En une décennie, près de 3000 accords et conventions bilatérales ont été signés et sont entrés en vigueur. Une quarantaine de commissions mixtes ont été mises en place durant la même période », fait-il le bilan.
Maroc-Mali, un partenariat privilégié
Se prononçant sur le partenariat entre le Mali et son pays, l’ambassadeur Hassan Naciri a été on ne peut plus clair : « Dans le Royaume en mutation sous l’impulsion décisive de Sa Majesté le roi Mohammed VI, le partenariat avec le Mali occupe une place privilégiée au regard du caractère historique et multidimensionnel de nos relations ». Et au représentant diplomatique marocain au Mali d’ajouter : « Convaincus des idéaux de la coopération Sud-Sud et de l’intégration africaine, le Maroc et le Mali œuvrent au quotidien à consolider et approfondir ces relations ». À l’en croire, la spécificité de ces relations réside dans un legs précieux d’échanges humains qui ont précédé de loin les relations interétatiques. Aussi, affirme-t-il qu’au cours de ces dernières années, cette relation a connu un approfondissement tangible avec le raffermissement du cadre juridique des relations et l’échange de visites de haut niveau.
L’ambassadeur du Maroc a, par ailleurs rassuré le soutien et l’accompagnement de son pays au Mali. « C’est le lieu de réitérer au nom du Royaume du Maroc, l’engagement à poursuivre inlassablement les efforts pour accompagner le Mali sur la voie de la concrétisation de ses choix nationaux et son émergence tout en préservant la cohésion de son tissu social », a-t-il laissé entendre.
Présent à la cérémonie, le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiebilé Dramé a félicité le Maroc pour tout ce qu’il fait pour le Mali. Aussi, a-t-il sollicité à ce que le partenariat entre les deux pays soit pérennisé.
Boureima Guindo
Source : Le Pays