Face aux velléités du coronavirus, le gouvernement de la République du Mali s’est pratiquement mobilisé sur tous les fronts pour soulager les populations maliennes en but à toutes les difficultés.
– Sur le front sanitaire d’abord, le président malien a déjà éjecté plus de 300 millions de F CFA dans la confection des masques. C’est bien là la concrétisation de la promesse du président Ibrahim Boubacar Kéita de doter chaque malien d’un masque pour se protéger contre le COVID-19. À ce stade, des efforts du gouvernement, on peut déjà noter que pratiquement tous les établissements publics du pays ont reçu dimanche leurs dotations en matériels de prévention contre le COVID-19.
Entre autres, on peut citer les kits de lavage des mains, le savon et les gels hydro- alcooliques. Dans pratiquement tous les établissements publics, du fondamental au secondaire, chaque élève et chaque enseignant a eu droit ou en passe d’avoir droit à tout le nécessaire pour au moins trois mois pour se prémunir contre la pandémie qui secoue à l’heure actuelle le monde entier et donc le Mali.
– Ces mesures s’inscrivent dans le droit fil de la réouverture des salles de classe pour tous ceux de nos scolaires candidats aux examens de fin d’année 2019- 2020. Les mesures de distanciation sociale visent à ne pendre que vingt et cinq élèves par salle d’étude. Et pour combler le vide créé par les grèves des enseignants, le gouvernement de Boubou Cissé envisage d’augmenter les heures d’étude par matière d’examen et cela pour trois (03) mois (juin, juillet et août 2020). Tout cela dans l’optique de sauver l’année scolaire en cours. La question que l’on se pose aujourd’hui est de savoir si les enseignants vont coopérer pleinement pour ces mesures de sauvetage de l’année.
Au quel cas contraire, le gouvernement va-t-il réanimer son plan «B» qui consiste à recourir au service des volontaires dans l’enseignement. Dans ce cas de figure, le gouvernement a-t-il préparé le terrain de la sécurisation desdits volontaires. Comme on peut s’y attendre, les négociations gouvernement- syndicats signataires du 15 octobre 2016, butent toujours et encore sur le même point. Ces négociations avaient et ont toujours leur raison d’être rien qu’à cause des perdiems pour les négociateurs.
Après tout, les classes vont- elles ouvrir leurs portes, ce mardi 2 juin prévu par le gouvernement de la République du Mali ? La seule certitude c’est que les syndicats n’ont déposé aucun préavis de grève pouvant empêcher cette réouverture des classes d’examen. Aussi, est-il judicieux d’ignorer la lassitude des syndiqués face à une grève qui ne bouge pas et face aux conséquences salariales qui en découlent ?
Dans tous les cas, demain mardi, l’on saura si le 2 juin sera un nouveau départ dans nos établissements publics.
Il faut dire que les efforts du gouvernement en matière de lutte contre le COVID-19 ne se limitent pas au seul cadre scolaire.
– De plus en plus, les mesures préventives contre la pandémie se vulgarisent partout dans les coins et recoins du Mali, l’immense travail de sensibilisation de l’ORTM aidant.
– Une autre preuve de l’engagement du gouvernement en faveur des populations maliennes c’est l’arrivage effectif des tonnes de riz dans les six (06) Communes du district de Bamako. Mais qui dit que ce riz arrivera aux ayants droit ? Sauf surprise agréable, sinon les démons de la spoliation, de la spéculation, du détournement et de l’affairisme sont déjà à l’œuvre. Déjà en commune II des voleurs et délinquants financiers sont à l’œuvre, sans que leurs marabouts et géomanciens réussissent à détourner l’attention de la police du 3ème arrondissement de Bamako.
En tout état de cause, le commissaire dudit arrondissement en la personne de… a mis le grappin sur cinq (05) suspects de détournements de trois véhicules chargés de riz et de la farine que le président de la République a mis à la disposition des populations de Bamako et de Kati. En tout cas, si l’on veut bien comprendre que ces dons n’arrivent pas à leurs destinataires, cette enquête urge vraiment.
Selon certaines langues, des distributeurs se seraient déjà donné des dizaines de sacs de riz et de farine et les stocké dans leurs arrières magasins de leurs maisons. Il y en a qui en auraient déjà trouvé des clients. Par exemple en commune V, il y a déjà suffisamment de brouilles à propos de ces distributeurs malveillants.
Mais pouvait-il en être autrement quand on sait qu’au Mali, les gros et moyens poissons profitent de leur statut social, se sont toujours nourris des circonstances de ce genre sans s’inquiéter outre mesure.
Et qui ne se rappelle pas des 42 milliards de l’Initiative riz, en 2009 qui ont disparu dans la nature. Il faudrait que l’État malien cherche à situer là aussi les responsabilités et toutes les responsabilités. C’est bien ce que notre peuple attend de notre gouvernement car les Maliens n’ont que trop souffert de cette délinquance matérielle et financière. Tout compte fait, il faut déjà dire avec insistance que l’aide alimentaire aux populations démunies est déjà devenue une source d’enrichissement pour des individus sans vergogne.
Fodé KEITA