L’association des élèves et étudiants du Mali est un caillou dans la chaussure des autorités de la Transition. L’école malienne est véritablement dans la tourmente. Les derniers évènements qui l’ont projetée sous les phares de l’actualité ont mis à nu un mode de fonctionnement.
Les politiques qui ont pris la relève du régime du Général défunt, feu Moussa Traoré, se souciaient plutôt de leur survie tant l’AEEM paraissait puissante. Ils se sont mis à courtiser l’association estudiantine en lui accordant les faveurs qu’une majorité de maliens dénonce ?
L’AEEM a été ainsi politisée et l’école avec. Le mal est là plus profond que jamais. Il est utile de rappeler qu’un mal se soigne facilement lorsqu’il est diagnostiqué à temps. En le négligeant, il se développe et peut se muer en cancer. Nous n’en sommes pas encore à ce niveau mais il faut reconnaitre qu’il est temps d’agir. L’association scolaire est devenue puissante que l’administration dans ce pays. Ses membres bénéficient d’avantages qui ne se justifient nullement.
En un mot, ils gèrent presque l’espace scolaire, disposant ainsi de sommes faramineuses. Un tel phénomène ne fait qu’exacerber les convoitises les plus passionnées pour l’obtention des postes de responsabilité. L’association est donc sortie de son rôle pour la faute de politiques qui ont laissé faire chacun cherchant à sauver sa tête. Le mal aujourd’hui a atteint un seuil inquiétant. Les nouvelles autorités ont vraiment du pain sur la planche pour ramener l’association à sa véritable vocation à savoir : défendre les intérêts d’ordre pédagogique et de survie.
Pour ce faire, il faudra une bonne dose de responsabilité et de courage et renoncer à tout calcul politique. La politique doit sortir de l’école. L’association estudiantine à sa vocation initiale. Leur devise doit être : les études d’abord. Il n’y aura jamais de Mali nouveau sans une école nouvelle.
Nando
Source: Le Pélican