Dans une horripilante routine les chantres des droits de l’homme déclament leur lamento qui fleure la défausse sur nos Forces de défense et de sécurité. Le ramdam, cette fois-ci, c’est que : entre janvier et juin, au moins 948 civils ont été tués, blessés et enlevés par des groupes armés ou ont disparu des mains des forces de défense et de sécurité maliennes. En mettant les FAMa et les Groupes armés terroristes et fanatisés, il faut l’ajouter, la mauvaise foi des inquisiteurs est explicite. Le chiffre est trop important pour qu’il soit imputé aux seuls GAT qui semblent bénéficier d’un degré d’indulgence, préoccupant qui tranche avec la réprobation massive de leurs atrocités. Un machiavélisme qui trahit toute l’imposture d’une prétendue solidarité internationale à géométrie variable.
La manœuvre vénéneuse de ce grand machin, dont le comportement fait sauter les inhibitions, implicitement, vise à plastiquer les mental des FAMa, les tourmenter pour les contraindre à jouer low profile. L’entourloupe dessert évidemment le Mali, dont la sécurité va à vau-l’eau, question de le faire passer sous fourches caudines de l’ennemi. Dans le meilleur des scenarii, il donne une chandelle à dieu et une au diable.
Le plus sidérant reste qu’il imagine que des personnes adhèrent sans ciller à un imaginaire aussi délirant que haineux de justice dans le contexte qui est le nôtre où les 2/3 du territoire échappent au contrôle de l’Etat, où plusieurs localités vivent sous la loi islamique, où les représentant de l’Etat mêmes ont besoin d’un visa pour se déplacer librement sur toute l’étendue du territoire national.
«L’impunité dont bénéficient les auteurs de ces crimes est un facteur important de cette détérioration de la situation », a fait valoir Mme Bachelet, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme.
Manifestement en proie à une obsession névrotique, elle sombre dans un déni toxique de réalité. Ses simagrées obscènes d’irrespect et d’outrance, ses plaintes et complaintes ne sont, dès lors, qu’à analyser sous le prisme du seul objectif de tailler des croupières aux FAMa, les seules à avoir un profil coupable idéal. Ainsi, trahis de l’extérieur, il faudrait également une trahison en interne de nos soldats qui bravent quotidiennement le danger pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Il faut juger et condamner nos soldats au nom de bavures souvent montées en épingle. Dans le rôle du poil à gratter, les contempteurs, avec une condescendance outrageuse, présentent les FAMa comme des exécuteurs impénitents de civils. Or, tous les civils ne sont pas d’innocents bergers.
Il est temps d’arrêter une bonne fois de gloser inutilement et à l’infini sur ce sujet kafkaïen, dès lors que du côté de ceux qui sont à l’origine de l’odieuse guerre imposée à nos pays, l’on ne s’encombre guère particulièrement du respect des droits de l’homme. Lâchez la grappe à nos Forces de défense et de sécurité.
Pressées par l’urgence de reprendre la main, nos autorités, selon les dernières révélations, ont fait appel au Groupe Wagner, des mercenaires russes qui ont traîné leurs bosses en République centrafricaine. Aussitôt, la nouvelle alimente la polémique. Précaution superstitieuse, coquetterie ou réserve sincère, tout y passe. Mais, nous n’allons pas nous aussi nous y mettre. Le plus important, à ce stade, c’est la détermination, la sérénité et ne jamais perdre de vue que la meilleure garantie de sécurité est celle que nous nous donnons nous-mêmes. Parce que la sous-traitance de la sécurité a toujours montré ses limites.
PAR BERTIN DAKOUO
Source : Info-Matin