(Agence Ecofin) – La valeur globale des transactions financières via les réseaux de téléphonie mobile, a atteint 11 500 milliards de FCFA (20,4 milliards $) au terme de l’année 2016, a appris l’Agence Ecofin de source officielle. Ce niveau de transaction représente un peu plus de 7 fois, celui de l’année 2013, lorsque la valeur de ces transactions était seulement de 1606 milliards de FCFA.
Au 31 décembre 2016, 33 déploiements de services financiers via la téléphonie mobile étaient en activité au sein de l’UEMOA, contre 29 en 2013. Cette offre de services est portée par 26 partenariats entre des banques et des opérateurs de télécommunications, 5 Établissements de monnaie électronique et 2 institutions de microfinance.
Cette multiplication des acteurs est allée de paire avec l’accroissement du nombre d’utilisateurs, qui est passé de 11 millions en 2013, à 36,4 millions à la fin 2016. Dans le même temps, on note une augmentation significative du nombre de transactions, qui sur la même période, est passé de 106 millions à 735,3 millions.
Par pays, la Côte d’Ivoire (35,2%), le Mali (18,8%) et le Burkina Faso (11,3%) sont les trois pays leaders de ce service sur la base du nombre de clients. Ils sont aussi, dans le même ordre, les marchés les plus performants des transactions financières via le mobile dans la zone UEMOA, mais perdent progressivement du terrain face à la montée de l’activité dans d’autres pays de la sous-région. A la fin 2016, les trois pays concentraient 76% du nombre d’opérations et 83% de la valeur totale des transactions dans l’UEMOA. En 2014, ils représentaient 86% du nombre d’opérations et 91,3% de la valeur totale des transactions.
Dans cette sous-région où de nombreuses localités sont aussi coupées de grands centres urbains par le manque d’infrastructures de communication, les services financiers via le mobile connaissent un grand essor. Dans le cadre de cette sous-région particulièrement, on a pu noter que 39,4% des opérations étaient le fait de l’épargne, via l’approvisionnement du porte-monnaie électronique. 34,5% concernaient le retrait d’argent. Des chiffres à mettre en comparaison avec les 14,7% des opérations de transferts d’argent, et 4,6% de paiement de diverses factures. Ces différents indicateurs montent à quel point l’univers des services financiers à la personnes se transforme en Afrique de l’Ouest.
Idriss linge