La MINUSMA, le Ministère de la Refondation de l’Etat chargé des Relations avec les institutions ainsi que l’Organisation pour la Réflexion, la Formation et l’Education à la Démocratie et au Développement (ORFED), ont lancé conjointement dans la salle de conférence du Musée National, le « Projet d’appui à la construction d’un engagement commun des organisations de la société civile pour la refondation de l’Etat et une transition réussie au Mali ». Outre le district de Bamako, ce projet est aussi mis en œuvre dans les régions de Kidal, Tombouctou, Mopti, Ségou, Ménaka, Gao, Kayes Taoudéni, Koulikoro et Sikasso.
Afin d’accompagner la transition dans la réussite de la mise en œuvre de sa feuille de route, les faitières de la société civile malienne, y compris les organisations féminines et de la jeunesse, les syndicats des travailleurs, les autorités traditionnelles, l’association des personnes vivant avec un handicap et les confessions religieuses se sont réunis à travers tout le pays pour analyser la feuille de route du Gouvernement de transition. Dans un document consolidé, les organisations de la société civile du Mali vont faire des propositions/recommandations pour la réussite de l’action gouvernementale et définir le rôle que peut jouer la société civile dans cette réussite.
Financé par la MINUSMA, pour plus de 98 millions de francs CFA (exactement 98 691 611 FCFA), ce projet vise à promouvoir et renforcer la gouvernance participative et le contrôle citoyen pour une transition politique réussie au Mali. Il est issu du groupe ISF (Integrated Strategic Framework ou Cadre Stratégique Intégré) 2019-2021, qui permet de mutualiser les compétences et les ressources afin de mieux coordonner les interventions de tout le système des Nations Unies au Mali, y compris la MINUSMA.
La cérémonie de lancement a été présidée par le Secrétaire général du Ministère de la Refondation, Abraham BENGALY, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général de l’ONU en charge du pilier politique de la MINUSMA, (RSASG) Joanne ADAMSON ainsi que le Maire de la commune III de Bamako, en présence de 54 participants, dont 21 femmes représentant les différentes faitières et organisations de la société civile.
« Cette heureuse initiative venait au bon moment car, elle contribuera à soutenir la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement (PAGT) qui vient d’être présenté par le Premier ministre et adopté par le Conseil National de Transition (CNT) le 19 février dernier, » a souligné M. BENGALY dans son discours liminaire. La RSASG ADAMSON a quant à elle rappelé « que la mise en œuvre du projet permettra aux plateformes des organisations de la société civile de Bamako et à celles des différentes régions du pays, de s’asseoir autour d’une même table pour générer un engagement commun pour influencer positivement la transition ».
Un projet d’envergure nationale
Les participant(e)s, représentant(e)s des différentes organisations de la société civile ont unanimement reconnu l’importance du projet. Selon eux, le succès du gouvernement de transition est aussi le succès du peuple malien. Ils ont ainsi fait part de leur détermination à travailler ensembles afin de construire cet engagement commun pour soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre de sa feuille de route. Des cérémonies de lancement ont également eu lieu simultanément à Kidal, Tombouctou, Mopti, Ségou, Ménaka, Gao, Kayes Taoudéni, Koulikoro, Sikasso. Elles seront suivies d’ateliers d’élaboration des engagements communs de trois jours dans les dix régions mentionnées et le district de Bamako. Un atelier de consolidation aura lieu à Bamako avec des représentant(e)s des dix régions du 9 au 10 mars prochain, suivi de la remise officielle par les organisations de la société civile de l’engagement commun aux responsables du gouvernement de la transition le 12 mars. À l’issue des travaux, un comité de suivi sera formé par consensus avec toutes les faitières pour assurer le suivi de la mise en œuvre du document d’engagement avec l’accompagnement, technique et financier, conjoint du PNUD et de la MINUSMA.
Le 26 février dernier à Bamako
Source : MINUSMA