Dans cette tribune qu’elle nous a fait parvenir, Mme Fatoumata Sacko, présidente par intérim du PDES, répond à Salif Keïta, l’artiste international malien, qui demande à IBK de quitter le pouvoir. Du moins, s’il est incapable de dire la vérité au président français, qu’il qualifie de « Gamin ». Lisez plutôt !
Il était un rat du palais de Koulouba pendant le magistère de l’ancien Président Amadou Toumani Toure avec qui il partageait des repas, des causeries de tous genres et même des fous rires.
Bref, les deux étaient des potes…. Enfin les relations qu’ils entretenaient et les liens qui les
Unissaient étaient amicaux-fraternels !
Il s’est même présenté aux élections législatives dans le Mandé en 2007 avec 99% de certitudes de gagner pour, a-t-il affirmé dans une interview accordée à Bamako-hebdo le 18 mai 2007, « défendre les intérêts des artistes maliens et rendre la vie plus facile au PR ATT ».
Alors quel ne fut mon étonnement d’entendre l’oiseau du Mandé piailler dans les médias que du temps de ATT il avait honte de sa nationalité malienne après le sordide coup d’état de 2012 !!!
L’artiste, chapeau bas a même osé déclarer que le coup d’état de SANOGO était NÉCESSAIRE.
Était-ce par simple méchanceté ou espérait-il entrer dans le Gouvernement de Transition en tant que ministre de la Culture ??? Pourquoi pas, vu que Youssou Ndour était membre du Gouvernement de Macky Sall ???
Pendant longtemps, la place prise (pas comme chanteur car il est excelle dans son art) par Salif Keita dans l’imaginaire du malien lambda m’intriguait ; je me suis longtemps interrogée sur la gloire attachée à son nom et après sa vidéo fracassante j’ai compris que l’homme était un infect personnage, égoïste, égocentrique et ingrat.
Le Domingo de la musique malienne en panne d’inspiration et dont la source a tari depuis belle lurette vient de franchir encore le Rubicon en exigeant la démission d’un Président de la République démocratiquement élu et contre lequel il avait violemment battu campagne lors de l’élection passée.
Que cet homme plein de contradictions n’oublie jamais qu’autant les paroles s’en vont et s’envolent les écrits restent et souvent gravés dans le marbre. Pour preuve, je vous renvoie à sa déclaration dans le journal Français Le Nouvel Observateur de janvier 2013 :
A qui donnerez-vous votre confiance lorsque les élections seront organisées ?
– Il y a beaucoup de gens honnêtes qui n’ont pas voulu se joindre à cette classe politique qui nous a tant nui. Il y a par exemple IBK (Ibrahim Boubacar Keita, figure politique majeure au Mali, NDLR), il est resté en dehors de tout ça, il s’était fait voler sa victoire en 2007 (IBK avait alors contesté le résultat de l’élection qui avait reconduit le président Amadou Toumani Touré, NDLR), il est très populaire. Mais avant de faire des élections, il faudra que le pays soit sécurisé. »
Le célèbre chanteur dont l’instabilité et l’incohérence n’ont d’égales que son arrogance qui accuse la France d’être à l’origine de tous nos malheurs affirme dans la même interview :
Comment avez-vous accueilli l’intervention militaire française ?
– L’avant-veille de l’intervention française (l’opération a été lancée le 11 janvier, NDLR.), j’étais à Bamako, où je réside, avec la peur au ventre. J’ai vraiment cru que les islamistes allaient nous envahir. Jusque-là, on pensait qu’ils resteraient au Nord, mais quand ils ont pris Konna, on a commencé à avoir vraiment peur. On s’est dit que s’ils prenaient ensuite Mopti, ils pourraient très bien aller jusqu’à Bamako. Pendant ce temps-là, notre classe politique continuait à se faire la guerre pour le bout de terre qui restait. Si la France n’était pas intervenue, on aurait été envahi par les djihadistes. Parce qu’il n’y a pas d’Etat au Mali, il n’y a rien, il n’y a aucune défense possible. »
Mais que s’est-il donc passé depuis entre la légende de la musique malienne au talent immense qui est une évidence à laquelle je ne saurais porter atteinte et ses illustres grands frères qui l’ont accepté et accueilli au Palais avec une extrême cordialité ?
Lui qui a été classé dernier à Djoliba son village natal quand il a voulu être Député en 2007 a compris qu’il n’aura jamais la même aura politique qu’un Youssou Ndour ou Mister Georges ; ses ambitions politiques proclamées se sont soldées par des échecs cuisants et ça il n’arrive pas à le comprendre.
Alors homme de peu de foi, il s’attaque à tout et tout le monde. Qu’il comprenne pour sa gouverne, que le Mali ne tourne pas autour de sa petite personne et que l’effondrement de notre pays n’épargnera personne.
Qu’il comprenne que nous devons tirer et retenir des leçons de l’histoire de la Somalie et du Soudan.
Que nenni Monsieur Keita, ce qui arrive au Mali n’est pas la faute du Président IBK mais plutôt de personnes déraisonnables, illogiques et centrées sur elles mêmes. Des gens comme vous et tous ces apatrides qui souhaitent chaque matin que le Mali s’effondre et qu’ils s’emparent du fauteuil d’IBK.
Tous les Présidents de la République ont des périodes de reniement à l’épreuve du pouvoir et des réalités et cela n’est pas l’apanage d’IBK qui veille à ce que le Mali ne se cabosse pas.
Sachez une chose, votre méchanceté au quotidien, l’indifférence du monde, et la folie des hommes sacrifiant sur l’autel de leurs certitudes, finiront par nous perdre.
Pour paraphraser Albert Camus, je dirais : n’attendez pas le jugement dernier, il a lieu tous les jours, au Mali. Et le vôtre, Mr Keita a déjà commencé car votre légende dorée est en train de virer au noir.
Fatoumata Sacko
Présidente par intérim du PDES
Canard Déchaîne