Pour échapper à ces affrontements, le nombre des réfugiés peulhs à Dialakorobougou venant du Cercle de Koro s’est augmenté. Ainsi, le 10 mai 2018, 15 (nouveaux) cas de déplacés ont été enregistrés à Bamako dont 6 femmes, 7 enfants et 2 hommes. Au total, 96 personnes ont quitté leurs villages.
Par ailleurs, ces affrontements ont été déclenchés avec l’attaque, par des éleveurs Peulhs, de deux villages (Sabérré-Darrah et Diankabou) habités par des Dogons. Ce à quoi les chasseurs Dogons ont répliqué en attaquant et en incendiant le village peulh de Madougou, le dimanche 11 mars 2018. Le lendemain (12 mars), de violents heurts ont opposé les deux communautés à Kewa, dans le cercle de Djenné (Mopti). Bilan : 10 morts (8 Dogons et 2 éleveurs Peulh) et plusieurs blessés. Dans le cercle de Koro, à Aama, village situé dans la Commune de Kassa à Diankabou, des affrontements intercommunautaires ont également été enregistré. L’incident s’est produit autour d’un puits à grand diamètre. Pas de perte en vie humaine. Au même moment, le village de Bombou dans la Commune de Madougou avait été attaqué par des individus non identifiés. Le bilan fait état deux morts.
Depuis, d’autres mouvements militaires non terroristes ont vu le jour tels que l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peulh et la restauration de la justice au Mali. Ce dernier a notamment mené une offensive contre des milices à Karéri le samedi 27 aout 2016 causant la mort d’une dizaine de personnes. Face à ces violences, des centaines de civils de cette ethnie ont pris la route vers le Sud du pays. Plusieurs milliers de peuls ont quant à eux été contraints de fuir la région de Mopti en direction de la Mauritanie voisine.
Source: L’ Aube