La MINUSMA a lancé un projet de réinsertion socio-économique qui bénéficiera à plus de deux cents femmes maraichères de la commune urbaine de Kidal. Un projet d’un montant de 43.694.190 FCFA.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des nombreux projets de réduction de la violence communautaire et de réinsertion socioéconomique des personnes vulnérables ou touchées par la crise. Ces projets qui visent à permettre aux populations de retrouver leur quotidien paisible sont initiés dans toutes les régions du Mali par la section Démobilisation, Désarmement et Réintégration/DDR de la MINUSMA. Il s’agira, à travers l’ONG localeASSADDEC, porteuse dudit projet dont l’expérimentation est prévue pour durer trois mois, d’aider à faire du rêve de se prendre en charge des femmes de l’association «Assifrare Tadalate» une réalité palpable, en les organisant autour d’activités maraichères génératrices de revenus, et de leur permettre de se réinsérer dans le tissu social, à travers leur autonomisation.
Autour de ce projet, il est également prévu l’établissement de nombreux ouvrages tels que: les travaux de sécurisation du périmètre de jardinage, la construction de trois bassins de retenues d’eau et de rigoles. Egalement au programme pour les vaillantes maraichères de Kidal, du matériel de jardinage, ainsi que des semences et des intrants, mais surtout des formations en techniques maraichères à soixante-dix d’entre elles qui se chargeront, à leur tour, d’encadrer les autres membres de l’association, en vue d’atteindre les résultats escomptés.
Présents à la cérémonie, les bénéficiaires ainsi que les représentants de la Société civile, des ONG et de la CMA, qui n’ont pas manqué d’adresser leurs remerciements à la MINUSMA pour ce projet d’envergure.
La représentante des femmes bénéficiaires, Mme Aichata Walet Mossa, a remercié la Mission de l’ONU «pour ce geste de solidarité ô combien important en faveur des femmes de la région». Elle souhaiterait, au nom de toutes les femmes, plus d’aide afin qu’elles puissent bénéficier d’actions concrètes de réinsertion socioéconomiques dans tous les cercles et communes de la région «car les femmes sont les premières victimes et les plus vulnérables, des crises, parce qu’elles ont souvent seules la charge des familles», a-t-elle conclu.
Le chef de la section DDR, initiatrice du projet, Milos Krsmanovic, représentant le Chef de bureau de la MINUSMA, a encouragé les femmes récipiendaires à travailler pour la durabilité et la rentabilité du projet pour leurs communautés. Et tout en réaffirmant l’engagement de la MINUSMA à accompagner la réinsertion socio-économique des populations de la région de Kidal, Il a en outre souhaité que le projet à l’ordre du jour soit conduit conformément au cahier de charges, et que d’ici la fin des trois mois au cours desquels il sera mis en œuvre, il apporte le sourire sur les visages de bénéficiaires, et la joie dans leurs familles respectives.
La rédaction