Dans l’émission ‘’politik’’de « Africable télévision », Mme Diarra Raky Talla, ex-ministre du Travail, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État, chargée des Relations avec les institutions, a exprimé son désaccord avec le M5-RFP qui demande la démission du président de la République avec toutes les institutions. Elle trouve, par ailleurs, qu’en démocratie, le M5-RFP est dans son droit de manifester.
Même si l’invité du jour reconnait les difficultés de l’heure, elle trouve inadmissible la demande de démission du chef de l’État. « Demander la démission du président de la République est un acte qui porte atteinte aux principes de la démocratie. Je considère que ce qui se passe dans le pays est une véritable crise majeure », dit-elle. Son opposition est catégorique sur ce point :« pour moi, la demande de la démission du président de la République n’est pas chose négociable parce qu’il a été élu démocratiquement. Les modalités qui peuvent faire partir un président de la République sont prévues par la constitution. Elles ne peuvent se faire que par la voie des urnes ».
Au sujet de la dissolution de l’Assemblée nationale, Raky Talla trouve « qu’on fait une mauvaise querelle au président de la République ». Elle trouve que cette assemblée est légitime. « Quel que soit ce que les gens diront, on ne peut plus dire que cette Assemblée nationale n’est plus légitime. Cela à partir du moment où le bureau de l’hémicycle a été mis en place avec l’adhésion d’eux-mêmes (les élus de l’opposition). Les principales forces de l’opposition ont presque toutes voté pour le choix de Moussa Timbiné comme président de l’institution », a-t-elle martelé. Pour elle, il n’y a pas de député repêché ou nommé.
Parlant de la cour constitutionnelle, Racky laisse entendre « On a dit que la Cour a rendu un arrêt contesté par beaucoup de gens. Aujourd’hui, j’estime que ce débat est quasiment inutile, parce que les articles 9 et 13 de la loi déterminant les procédures en la matière traitent la question ».
Elle estime enfin que ces manifestants font une « mauvaise querelle » au président de la République IBK qui, selon elle, a toujours écouté et entendu le peuple.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- Mali