« Les temps ont changé, nous devons tous changer », c’est en ces termes que s’est exprimé le nouveau ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Colonel-Major Salif Traoré. C’était lors de la Conférence de presse qu’il a initiée dans la salle de conférence de son département, le 17 novembre dernier.
Pour gérer les mécontentements et parfois les frustrations des populations, le colonel-major Salif Traoré a un nouveau style. Pour le dire, il rencontre les hommes des media avec lesquels, il procède à une mise au point. Il faut dire que les méthodes du ministre Traoré tranchent nettement d’avec les méthodes de son prédécesseur. C’est le moins que l’on puisse dire quand on sait que celui que la presse a surnommé “le Général des bois” se plaisait à dire : « je ne parle pas à un journaliste, moi». C’était au cours d’une séance d’interpellation à l’Assemblée Nationale.
«Dans la lutte contre l’insécurité les médias sont un partenaire incontournable et indispensable dans la gestion de la sécurité. C’est pourquoi, j’ai souhaité cette rencontre pour qu’il y’ait un contact franc et sincère entre nous. Les médias font le lien entre les forces de sécurité et les populations. Nous avons besoin de la collaboration de la population et avec l’aide de la presse, elle retrouvera confiance en ses forces de sécurité », affirme le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile.
Répondant aux questions des journalistes, le colonel-majeur Salif Traoré affirme que la crise de carte d’identité sera réglée dans les plus brefs délais tout comme la crise des passeports l’a été. Les passeports, dit le ministre, sont accessible à tous dans un délai de trois jours. Avec la crise des cartes d’identité, ne peut-on pas se servir de la carte NINA comme document de voyage? Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile répond par la négative. Selon lui, aucun texte au Mali n’affirme que la carte NINA puisse jouer le rôle de la pièce d’identité. Alors, les forces de sécurité ne peuvent l’accepter comme tel.
Concernant l’affaire des «185 policiers radiés», le colonel-major Salif Traoré affirme qu’il n’y a jamais eu de « 185 policiers radiés ». seulement, affirme-t-il, lors du contrôle physique des fonctionnaires, il y a eu des anomalies sur des listes dans tous les départements ministériels. Il a été procédé à la suspension du versement de leurs salaires en attendant que les vérifications soient faites.
M Togola
Source: Le Carrefour