Une mission d’inspection de haut niveau s’est rendue, mercredi 25 décembre 2024, sur le chantier de réhabilitation du tronçon Kayes-Sandaré, long de 138 kilomètres, sur le corridor Bamako-Dakar par le nord. Cette visite avait pour objectif d’évaluer l’état d’avancement des travaux, d’identifier les obstacles rencontrés et d’orienter les équipes techniques pour accélérer le rythme des réalisations.
Le projet de réhabilitation de cette route, attribué à l’entreprise chinoise COVEC-Mali, est financé à 100 % par le budget national, pour un montant total de 85,4 milliards de francs CFA. La durée initiale prévue des travaux était de 36 mois, suite à l’ordre de service donné en janvier 2023. La route Kayes-Sandaré constitue une artère vitale pour le commerce et le développement régional, reliant le Mali au Sénégal et facilitant l’échange de marchandises et de personnes.
Lors de la visite, il a été noté que les travaux avancent à un rythme plus lent que prévu. Malgré les efforts déployés par COVEC-Mali, des retards persistants sont enregistrés, suscitant des inquiétudes. En réponse, des instructions fermes ont été données pour renforcer les moyens humains et matériels sur le chantier. Ces directives visent à rattraper le calendrier et à réduire l’impact des retards, notamment dans la livraison des infrastructures critiques.
Les travaux actuellement en cours comprennent la mise en œuvre des couches de base et le démarrage des structures de drainage. Des équipes de contrôle technique sont mobilisées pour garantir le respect des normes de qualité et de sécurité.
Les responsables du projet ont souligné l’importance de l’accélération des travaux, rappelant que cette infrastructure est une priorité stratégique pour le gouvernement. La mission a également insisté sur la nécessité d’une meilleure coordination entre les différents intervenants, notamment l’entreprise exécutante et les missions de contrôle. Des solutions techniques et logistiques sont envisagées pour pallier les difficultés, incluant une meilleure gestion des matériaux et une optimisation des ressources allouées.
Le gouvernement reste engagé à voir ce projet achevé dans les meilleurs délais, conscient de l’impact économique et social qu’il aura sur les populations des régions concernées. Si les nouvelles directives sont pleinement appliquées, le chantier pourrait enregistrer une nette amélioration dès le premier trimestre 2025. Toutefois, des efforts continus seront nécessaires pour maintenir cette dynamique et respecter les délais finaux.
La réhabilitation de la route Kayes-Sandaré est attendue avec impatience par les populations locales, qui souffrent depuis des années de l’état de dégradation avancé de cette voie. Cette infrastructure, une fois achevée, est censé jouer un rôle important dans le désenclavement des zones rurales, le renforcement de l’économie locale, et l’amélioration des conditions de vie des citoyens.
AC/APA
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