La France a condamné les violences survenues, jeudi matin, au Tchad.
Par voie de communiqué, le ministère français des Affaires étrangères a fait état « d’utilisation d’armes létales contre les manifestants » et a exprimé sa condamnation.
« La France ne joue aucun rôle dans ces événements, qui relèvent strictement de la politique intérieure du Tchad. Les fausses informations sur une prétendue implication de la France n’ont aucun fondement », a souligné le Quai d’Orsay.
Ce jeudi matin, des violences ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants, à N’Djamena, la capitale tchadienne.
Ce mercredi, par voie de communiqué, le gouvernement de Transition du Tchad a annoncé que « la manifestation publique, prévue pour le 20 octobre par certaines organisations, est formellement interdite pour non-respect des dispositions légales liées aux marches pacifiques ».
Le gouvernement a indiqué que, selon les informations en sa possession, « cette marche vise à créer une insurrection populaire et armée avec l’appui des forces extérieures afin de déstabiliser » le pays.
Il a affirmé que « plus de 1500 jeunes ont été entraînés et formés dans le but de faire des casses ciblées contre certains édifices publics et des personnalités ».
Sur les réseaux sociaux, Succès Masra, leader de l’opposition et président du parti Les Transformateurs, a invité, mercredi, les opposants à sortir massivement jeudi dans toutes les rues de la capitale et sur l’ensemble du territoire national, pour réclamer le « gouvernement du peuple ».
Le chef d’opposition tchadienne a également annoncé qu’il dévoilerait, jeudi, un gouvernement parallèle pour conduire la transition au Tchad.
Pour rappel, plusieurs partis politiques et coalitions de la société civile ont appelé à des manifestations le 20 octobre au Tchad pour protester contre la prolongation de la période de transition à deux ans.
Ces derniers exigent du président de la transition Mahamat Idriss Déby de remettre le pouvoir à un civil – conformément à sa promesse – au terme d’une transition de 18 mois, qui prend fin ce jeudi 20 octobre.
Anadolu Agency