La FIFA a également saisi la justice américaine pour récupérer des “dizaines de millions de dollars” auprès de ses anciens dirigeants poursuivis aux Etats-unis et accusés d’avoir détourné plus de 200 millions de dollars, renseigne le communiqué. “Il ne faut pas être dupe, la Fifa devrait être condamnée”, explique-t-il au micro de France Info. “Mais il s’agit d’un montant très substantiel. ” “ Cet argent appartient à la Fifa et nous avons bon espoir que cette demande en restitution aboutira”, a ajouté une source proche de la Fifa. Si la justice américaine et la Fifa estiment à 190 millions de dollars au total les sommes détournées par les 39 accusés dont les noms sont tous listés dans le document de la justice américaine, il restera à déterminer le préjudice moral et les dommages à la réputation de la Fifa portés par ces extraordinaires agissements de corruption. Cette démarche judiciaire intervient quelques semaines après l’élection le 26 février de Gianni Infantino à la présidence de la FIFA, succédant ainsi à Sepp Blatter, qui a été contraint à la démission. Lorsque la FIFA aura récupéré cet argent, il sera réaffecté à son objectif premier: “le bien et le développement du football mondial”, a conclu Infantino. Selon la Fifa, le Trinidadien Jack Warner, ancien président de la Concacaf et ex-vice-président de la Fifa, et Chuck Blazer ancien secrétaire général de la Concacaf ont été les bénéficiaire d’une opération d’achats de vote pour l’attribution du Mondial 2010. L’instance mondiale du Football vient de confirmer ses accusations de corruption contre le Maroc en rapport avec l’organisation du Mondial 98, mais aussi celui de 2010. A ce jour, “ plus de 100 millions de dollars ont été identifiés, récupérés ou gelés aux Etats-Unis et à l’étranger”, précise l’acte d’accusation. La FIFA accuse l’Afrique du Sud d’avoir versé 10 millions de dollars pour obtenir le mondial 2010. A Blazer, longtemps membre de son comité exécutif, la Fifa réclame 5,4 M USD (4,8 M EUR). Mais pas question pour autant de laisser les anciens dirigeants, épinglés par les autorités pour des rôles présumés actifs dans des affaires de corruption, s’en tirer à bon compte.