Le congrès du Parti des travailleurs de Corée, qui s’est réuni la dernière fois en 1980, est très attendu depuis que le Nord avait annoncé son intention de le réunir, à l’automne dernier.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un devrait se servir de cet événement pour asseoir encore davantage sa stature de leader suprême et s’attribuer les mérites des réussites de son pays en matière de programmes nucléaire et balistique.

Dans un communiqué publié par l’agence nord-coréenne KCNA, le politburo déclare que cette réunion, la septième seulement de l’histoire du parti, commencera le 6 mai, sans précision de durée.

Les spéculations vont bon train sur le fait que la Corée du Nord pourrait être tentée de mener son cinquième essai nucléaire avant cet événement, tant pour démontrer sa force que pour illustrer un sentiment de fierté nationale.

Mardi, la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a ainsi annoncé que le Nord aurait “achevé les préparatifs” pour un nouvel essai et pourrait appuyer sur le bouton à n’importe quel moment.

D’après l’agence sud-coréenne Yonhap, la Corée du Nord se tient prête à tester un nouveau Musudan de manière imminente.

Le missile Musudan aurait une portée de 2.500 à 4.000 kilomètres, ce qui rendrait vulnérable la Corée du Sud et le Japon, mais aussi l’île américaine de Guam, dans le Pacifique, où se trouve une base militaire.

Aucun essai en vol de ce missile n’a jamais réussi. Le tir du 15 avril s’était soldé par un échec “catastrophique”, selon le Pentagone: l’engin avait apparemment explosé après quelques secondes.

Les résolutions de l’ONU interdisent à la Corée du Nord tout programme nucléaire ou balistique.

La Corée du Nord a mené quatre tests nucléaires, en 2006, 2009, 2013 et le 6 janvier dernier.

Avec AFP