Après sa prestation de serment le 07 avril dernier à Gao, le gouverneur de la nouvelle région de Ménaka, M. Daouda Maïga, a été accueilli lundi, 25 avril par la population.
Beaucoup de défis attendent le nouveau représentant de l’exécutif à Ménaka. Parmi ces défis, figurent le problème récurrent d’eau potable, l’insécurité, la santé, l’éducation, etc.
Contacté par Sahelien.com, le maire de Ménaka, M. Namout Kotia affirme que « l’adduction d’eau était prévue pour 6.000 âmes, mais aujourd’hui, la ville en compte environ 24.000 ».
Les forages sont loin de satisfaire les besoins de la population à cause de leur vétusté, du mauvais entretien et des branchements anarchiques. Sur les quatre forages, seulement deux fonctionnent.
Selon le maire, la MINUSMA a dépêché actuellement des techniciens pour trouver une solution à la pénurie d’eau.
Sur le plan sécuritaire, beaucoup restent à faire même si la localité a connu moins de braquages ces derniers jours, indique M. Kotia.
Toutefois, selon le correspondant de Sahelien.com sur place, deux camions ont été enlevés à 45 km de la ville lundi dernier, par des hommes armés non encore identifiés.
Les autorités locales déplorent également le manque d’enseignants, la fermeture des écoles dans les localités reculées, le manque de médicaments dans les CSCOM, le difficile accès aux soins dans certains milieux à cause de l’insécurité.
La crise sécuritaire a également perturbé la vie quotidienne et notamment fait grimper les prix. La plupart des produits viennent de l’Algérie et du Niger mais le pouvoir d’achat de la population est faible, souligne le maire.
C’est en janvier dernier que le gouvernement a nommé les gouverneurs des deux nouvelles régions (Ménaka et Taoudéni) du nord du Mali créées depuis 2012. Ce qui porte à dix, les régions administratives au Mali.