La Coordination des Mouvements de lAzawad consciente de limportance de limplication de tous les acteurs nationaux, prend acte des initiatives jusquici prises par le CNSP, dont la réunion de prise de contact avec les mouvements signataires le Mardi 01/09/20.
Consciente de lampleur des enjeux qui ne sauraient être résolus par des prises de contacts préliminaires, tient à faire une mise au point résumant sa vision du moment sur la tenue des concertations nationales et les autres aspects y afférents.
Cest partant de ce principe quelle avait demandé une rencontre de haut niveau plus structurée qui devrait jeter les jalons de la collaboration présente et future entre elle et tous les acteurs en charge de la mise en uvre de la transition et de cerner dun commun accord les points dachoppement pour une sortie durable de crise, singulièrement les premières esquisses initiées sous forme de concertations nationales.
Faut-il rappeler que la CMA a toujours défendu l’idée de la nécessité de réformes générales et urgentes au Mali dans le but de poser les fondements dun Mali nouveau à travers des institutions étatiques plus inclusives et plus représentatives au service exclusif des citoyens.
La CMA estime, que la situation actuelle doit être saisie comme une opportunité, un nouveau départ basé sur une nouvelle confiance assumée par tous, pour transcender les difficultés antérieures.
Après avoir réaffirmé son engagement à collaborer de bonne foi et de manière constructive avec tous les partenaires notamment le CNSP, elle est cependant désolée de constater en première approche que :
La politique des décisions unilatérales qui avaient presque gagé la mise en uvre de LAccord issu du processus dAlger avec les gouvernements précédents restent de rigueur ;Les mesures de confiance nécessaires à la construction dun partenariat pour des responsabilités partagées ne semblent pas dactualité ;
La programmation de la réunion de concertation qui avait été décidée dun commun accord a été reportée sine die sans justifications convaincantes ;
Les calendriers établis pour des concertations dune importance capitale laissent apparaitre un dilettantisme peu rassurant.
Au vu de ce qui précède, la CMA ne saurait ni cautionner, ni accompagner aucun processus qui ne soit au préalable issu des concertations participatives et consensuelles.
Toutefois, la CMA tout en restant ferme sur ses positions ci-dessus énumérées renouvelle sa disponibilité à asseoir un dialogue franc et sincère avec tous les acteurs.
Kidal, le 4/09/2020
Porte-Parole
Almou Ag Mohamed