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La CEDEAO en appui à la Transition

Le 59è sommet de la CEDEAO, qui s’est tenu samedi 19 juin à Accra, n’a pas levé la suspension du Mali des instances de l’Organisation. Il n’a pas non plus édicté des sanctions supplémentaires à son encontre. Bien au contraire, se fondant sur le rapport présenté par la dernière mission d’évaluation conduite par Goodluck Jonathan, qui a séjourné à Bamako les 8 et 9 juin, les chefs d’État et de gouvernement ont fait le constat d’une «évolution positive et encourageante». Laquelle est illustrée par la nomination d’un premier ministre civil, suivie de la mise en place d’un gouvernement et l’engagement ferme des autorités de la transition, singulièrement le Chef de l’État, Assimi Goïta, de respecter le délai de 18 mois convenu avec la CEDEAO. Par-delà elle, la communauté internationale.

La mission Jonathan aurait pu être plus regardante sur la composition dudit gouvernement. Lequel octroie une part léonine au M5-RFP, le mouvement de contestation ayant porté Choguel Maïga à la Primature et exclut tous les acteurs politiques qui ont eu des atomes crochus avec l’ex-président IBK. Elle n’a pas non plus jugé digne d’intérêt les critiques afférentes au dépassement du nombre de portefeuilles ministériels en violation de la Charte de la Transition. Toutes choses qui lui auraient imposé un jugement plus nuancé.

A l’évidence sa préoccupation, qui est celle de l’Organisation sous-régionale dans son entièreté et, au-delà la communauté internationale, est d’aller aux élections sans plus de retard, pour que la transition puisse être bouclée dans le délai imparti. Cela vaut bien qu’on ne s’attarde pas sur quelques insuffisances ou malentendus, n’est-ce pas ?

Pour s’assurer que tout se passera bien, le sommet a jugé nécessaire d’instituer un mécanisme rigoureux de suivi et d’accompagnement de la transition malienne. Il sera présent à toutes les étapes du processus pour prévenir le moindre dérapage et garantir la tenue, aux échéances prévues, des élections pour le retour à la démocratie, en particulier la présidentielle programmée pour le 27 février 2022.

Ce positionnement de la Communauté ouest africaine s’inscrit certes dans l’observance scrupuleuse de ses textes fondateurs, qui déterminent la procédure à suivre pour aider un État membre à surmonter des difficultés. Mais il procède aussi du souci d’éviter que ces difficultés ne prennent une ampleur au point de constituer une menace supplémentaire pour la stabilité et le bon fonctionnement de la Communauté elle-même.

Preuve que celle-là entend œuvrer pour la réussite de la transition dans l’intérêt bien compris du Mali et de l’ensemble sous-régional, un appel a été lancé par le président ivoirien, Alassane Ouattara, au nom de ses pairs, à tous les partenaires, quels qu’ils soient, pour apporter leur concours aux autorités de la transition et leur permettre de gagner le challenge en cours. Il s’adresse aux Etats et Organisations qui ont mis le pays en quarantaine sécuritaire et diplomatique ou le privent provisoirement de leurs précieux subsides.

Cet appel mérite d’autant plus d’être entendu qu’un échec de la transition serait préjudiciable certes au Mali et à ses populations. Il pourrait l’être aussi pour tout le Sahel occidental voire l’Europe, sous certains rapports.

Saouti HAIDARA

Source: l’Indépendant

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