Une déficiente mentale, qui vadrouille dans la ville de Koulikoro, depuis quelques années, vient de donner naissance à son quatrième enfant, le lundi 6 juin 2022. L’enfant, de sexe féminin, a été récupéré par les services de la Protection civile puis remis à la Directrice Régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille de Koulikoro, Mme Bocoum Awa Guindo. Les auteurs de ces grossesses seraient des personnes assoiffées de fortune.
Koulikoro, l’affaire défraie la chronique et fait le buzz des réseaux sociaux de la ville. Le nom de la pauvre femme est sur toutes les lèvres. Suivant nos investigations visant à accéder à des indices relatifs aux auteurs de ces grossesses, beaucoup de révélations ont été faites. Selon certaines personnes, les pères de ces enfants, tapis dans l’ombre, seraient de la catégorie des gens avides de fortune. Ils auraient ainsi agi sur les instructions de marabouts, qui leur donnent l’assurance qu’en ayant des relations intimes avec une folle, ils accéderaient à la fortune. Et qu’une grossesse serait la garantie d’une immense richesse. Pour d’autres, outre les personnes désireuses d’être les égales de Crésus, les auteurs de ces grossesses pourraient être des drogués ou des personnes bien portantes mais attirées par les aventures insolites.
Selon le Chef de Division de l’Enseignement secondaire et supérieur de l’Académie d’Enseignement de Koulikoro, Balla Kéita, les déficientes mentales sont des personnes vulnérables et sans défense. Pour lui, les familles de ces personnes doivent tout faire pour les protéger afin de les mettre à l’abri de grossesses non désirées et embarrassantes.
Aux dires de la Directrice Régionale de la Promotion de la Femme, Mme Guindo Awa Bocoum, toutes les dispositions ont été prises par son service pour faire héberger l’enfant dans une famille d’accueil dès sa sortie de la pédiatrie. Elle poursuit que la malade est une étrangère et sollicite les bonnes volontés pour un appui financier afin de lui faire suivre des traitements au niveau de l’unité psychiatrique de l’Hôpital du Point G. Elle ajoute que les services compétents ont pris les dispositions nécessaires pour éviter à la déficiente mentale de vivre une autre grossesse. Peut être pas d’être la cible d’une autre catégorie d’aventuriers du sexe, ceux en excès de testostérone…
Ousmane Ladji Bamba
Source: L’INDEPENDANT