La visite, la semaine dernière, du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga dans les régions du nord et du centre, traduisit la mauvaise posture de l’Etat malien, dont les attributs de souveraineté font toujours défaut dans la région de Kidal. Le brouhaha de la gente féminine à Kidal exhibant les étendards d’un imaginaire Etat de l’Azawad, tout en le scandant, frise la provocation et l’irrédentisme. Cette visite du 23 mars, visait plutôt à effacer l’humiliation consécutive à cette autre visite du 17 mai 2014, en rétablissant la souveraineté du Mali et l’unité nationale.
Après cette visite du Premier ministre éclaireur, le Président IBK pourrait-il être exposé à ces mêmes revers, avant le scrutin du 29 juillet prochain ? Si le Président de la République doit se rendre à Kidal, la capitale des Ifoghas devra être pavoisée des couleurs du Mali, entonner l’hymne national « le MALI », et éviter de privilégier l’Azawad, qui représente une aire au Mali.
Avec les tirs d’obus à Kidal, le 22 mars, les nouveaux conflits au centre du pays, et des exécutions sommaires dans la localité de Youwarou, récemment révélées par Human Rights Watch, rien n’est moins sûr quand au bon déroulement du scrutin du 29 juillet prochain pour l’élection du Président de la République.
- Daou
Source: Le Républicain